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mohand
| Envoyé samedi 01 octobre 2005 - 19h59: | |
Tes mots séchent Au feu des départs infinis Rivière traversant un désert Pour une goutte de vie, Aux pas des caravanes Qui errent avec les mirages Les fausses apparences Et les rêves fugaces, Sur le tracet de deux étoiles filantes Qui passent et refusent les retours, Ta monture passe Laisse sur le sable La marque des siècles ingrats Cri des assoiffés Larmes d'enfants abandonnés. Au-delà du regard et du visible Tu pointes l'horizon Troubadour des sables Perçant les crêtes Pour que fonde la neige S'écument les mers. Ta vie est un poème Tu en assumes la rime Tu en fêtes la lumière Tu t'en iras Loin sur la terre Mais tu sais déjà A l'aube de ta perte Que ton pan d'ombre Est pourtant là sous le feuillage Invisible d'un jujubier |
   
Babouche
| Envoyé dimanche 02 octobre 2005 - 18h06: | |
Mohand, puisque ton troubadour a quitté les déserts pour la neige et les mers, conseille lui donc d'encore se promener de campagnes en vallées, de villes en îles avant de s'en aller coucher à l'ombre du jujubier. Et s'il est ton ami, reviens nous raconter.
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Babouche
| Envoyé dimanche 02 octobre 2005 - 18h30: | |
"Ta vie est un poème" Donne même au poète d'autres vies, d'autres déserts, d'autres neiges et invente lui des mers. Seul le troubadour des sables peut dérègler la clepsydre. |
   
mohand
| Envoyé samedi 22 octobre 2005 - 01h59: | |
votre commentaire pose la question sur la difference qui puisse exister entre un poète et un romancier. A mon avis le poète ne decide jamais de la destinée de ses personnages. Le poète n'a ni le pouvoir divin ni le pouvoir terrestre. Il est là, il témoigne.De plus, un troubadour ne peut jamis etre un touriste. Lui, il explore la vie de l'interieur et non de l'exterieur comme le ferait le touriste. Merci Babouche pour ce commentaire. |
   
Oasis
| Envoyé samedi 22 octobre 2005 - 12h18: | |
Poète insaisissable ton troubadour des sables qui regarde au dedans. Poète polichinelle ou encore l’arlequin d’une comédie Dell Arte pour rire et puis pleurer. Le public dehors applaudit une goutte salée sur la ride du sourire. Toujours chercher la scène oasis à faire pousser la vie. babouche
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