| Auteur | Message | ||
     zeio |
TRAJECTOIRE J'ai copié à droite et à gauche Jamais moi-même, sans cesse une voix différente À maquiller mes pages de l'énergie des autres M'imaginant les vaincre avec mes doigts maladroits Je disais celui-là est bon, je vais le prendre pour moi Je suis meilleur qu'eux, je suis infiniment meilleur... Un matin d'octobre je me suis réveillé les pupilles rétrécies Je me suis senti entouré d'un millier de détritus c'était moi C'était moi dans la cage avec les oiseaux piailleurs Autant de bleu pour couver un tel monde J'étais derrière le rideau et tenais les fils des marionnettes Je me disais je suis Dieu j'avais vraiment du plaisir Une de ces joies malsaines dans le feu d'artifices des idoles Je pensais on m'adore on m'idolâtre un vrai poète Mais ce n'est pas moi qu'ils aiment c'est le souvenir des autres Espèce d'imbécile tu n'es pas le premier à t'être fait avoir... Je regarde une seconde en arrière et maintenant je sais Je n'ai encore jamais écrit pas la moindre phrase. | ||
| : zeio ,hélène |
Il avait lu , chanté appris par cœur des vers Il ouvrait son regard sa pensée se nourrissait des mots écrits à travers âges Son sang charriait la poésie des mots en fleuves larges pesaient si lourds , accumulés dans sa poitrine Il était celui qui aimait trop Il lui fallait murmurer gémir crier tant de bruit le troublait l'étouffait Alors il prit la plume les phrases au hasard les poètes flottaient sur ses pages noircies Et c'est eux qui l'aimaient depuis leur ciel de nuit sa main était la leur il les réconciliait tous là couchés dans un cahier d'espoir Il fut heureux vivait ... | ||
| Juliette |
" Autant de bleu pour couver un tel monde " très belle phrase zéio, elle évoque beaucoup peut-être pourrais-tu donner plus d'ampleur à ce poème "Je me suis senti entouré d'un millier de détritus c'était moi C'était moi dans la cage avec les oiseaux piailleurs Autant de bleu pour couver un tel monde J'étais derrière le rideau et tenais les fils des marionnettes" ce passage est vraiment intéressant, avec en plus le rythme du "c'était moi", peut-être ce qui me manque un peu ailleurs dans ton poème (mais je sais, après avoir lu ton poème à partir de baudelaire, que tu peux avoir ce souffle-là) peut-être à partir de ces quatre phrases, de cr tyhme, retenter autre chose... pour marcher davantage dans le souffle je vais te suivre en tous cas... merci du partage | ||
| pour Zéio |
Juliette a tout à fait raison, Zéio : je signe ! (lilas) | ||
| zeio |
Cette réponse est vraiment intéressante...Je vais y repenser, c'est exactement ce que je recherche, c'est aussi ce qu'il y a de plus difficile, la petite musique... | ||
| zeio |
Alors une nouvelle version TRAJECTOIRE J'ai copié à droite et à gauche je n'étais Jamais moi-même sans cesse une voix différente À maquiller mes pages de l'énergie des autres m'imaginant Les vaincre avec mes doigts maladroits je disais Je me disais celui-là est bon, je vais le prendre pour moi je suis Meilleur je suis infiniment meilleur qu'eux... Un matin d'octobre je me suis réveillé les pupilles rétrécies je me sentais Comme entouré d'un millier de détritus c'était moi C'était moi dans la cage avec les oiseaux piailleurs Autant de bleu pour couver un tel monde J'étais derrière le rideau et tenais les fils des marionnettes je disais Je me disais je suis Dieu j'avais vraiment du plaisir Une de ces joies malsaines dans le feu d'artifices des idoles Je pensais on m'adore on m'idolâtre un vrai poète mais c'est pas moi Ce n'est pas moi qu'ils aiment c'est le souvenir des autres Espèce d'imbécile tu n'es pas le premier à t'être fait avoir... Je regarde une seconde en arrière et maintenant je sais Je n'ai encore jamais écrit pas la moindre phrase | ||
| zeio |
(Au fait, que voulais-tu dire par "après avoir lu ton poème à partir de Baudelaire" ?) | ||
| à zeio |
je lui ai fait lire. des poèmes que tu as écrit à propos de Baudelaire j'aime beauocup Hélène |