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mohand
| Envoyé mardi 18 octobre 2005 - 01h59: | |
A l'ombre de tes souffles Caressant la pureté du ciel, J'ai sucé ton sein Et nourrit mon ame de ton amour grandissant. A la lisière des étoiles fuyant la terre et le ciel, J'ai cotoyé ton sourire Voilant tes silences éloquents, Contemplé ta beauté, Avant qu'elle ne se fane, Comme ton visage Aprés tant de peines. Ma mère! tend moi ta main. J'y lirai les secrets jonchant ta vie. J'y écouterai Tes cris prétés à la poulie de puits, Tes soupirs fuyant ton corps meurtri. Ma mère! J'ai compris avant de naître Le secret de tes mots, Semés à tous vent, Au fil des années, Senti tes joies, Comme le vent Venu carresser Les feuilles fanées; Sépulture d'un printemps Qui disparait à jamais. Ma mère J'ai sucé à l'ombre de ta vie Mes joies éternelles De t'avoir embrassée Et ranimer la joie Des saisons fleuries |
   
Cécile
| Envoyé mardi 18 octobre 2005 - 09h01: | |
je suis très touchée par ce poème Mohand. il est bien mené au niveau de la structure. et il y a comme un cri non contenu |
   
Pant
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 10h03: | |
Ah qu'il est beau de voir un poème sur la mère aimant, moi je ne puis pas. fluidité et cadencement "sépulture d'un printemps qui disparait à jamais" cendres d'au delà du vent des mots des cris à jamais l'amour l'amour n'en plus sortir de la cour n'en plus sortir enquête d'un baiser n'en plus partir en quête du baiser. tu vois moi je ne peux pas... chanceux !  |
   
Rob
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 12h47: | |
Grise Ni rassurante ni docile La nuit me colle à la présence Dans un silence en bout de ville Avec de rares mots d'avance J'ai des retards sur mes hivers A calculer quelques métriques Loin de l'école passagère Coudes râpés au mur de briques Dans la ruelle à l'italienne Je jongle seul avec ma balle Avec ma mère à la persienne Pour éclairer ma tête sale La vie serrée dans ma carlingue J'avais le silence à la proue Bien à l'étroit au fond des fringues Rêve élimé coureur de flou Ou l'épicier du coin de rue Ou le port gris de la fenêtre La tramontane que tu as lue Raconte moi ce qui allait naître La télé grise chaque soir Le bouquin noir aux lettres jaunes Un jour d'hiver la série foire L'intrigue casse et abandonne Et je me tourne chaque fois En refaisant le tour de l'île Le café tourné mille fois Dans l'aquarium du centre ville Dans le salon frileux et rond Tu étais fleurie de temps en temps L'écrire encore me coule au fond Sentant venir l'effacement Je fuis vers la chambre en chantant
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JG
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 17h10: | |
Jamais lu un texte à une mère où l'auteur parle autant d'lui-même ! Bonne fête ta mère "je" |
   
Rob
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h18: | |
Hé oui, faut trouver l'angle pour éviter le pathos, en fait, la maman est omniprésente. |
   
Rob
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h20: | |
On est pas obligé de manier l'artillerie lourde dans un texte, on peut essayer l'esquive aussi. |
   
JG
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h32: | |
Mais ce n'est parce qu'on raconte qu'elle en avait dans l'ventre, que l'on doit forcement parler d'enflure (du texte) |
   
Rob
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 18h53: | |
Quelle enflure ? qui raconte ? quel ventre ? c'est incompréhensible. Tu es bourré ma parole...ou alors c'est moi.
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JG
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 19h11: | |
"Enflure" Ca fait toujours ça quand on regarde les choses d'emphase |
   
Rob
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 19h24: | |
"les choses d'emphase" ??? A la tienne, cul sec ! |
   
JG
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 19h51: | |
Non merci pas pour moi...Tiens une question : Que choisirais–tu si tu avais le choix... La maladie d'Parkinson ou celle d'Alzheime ? Moi je choisirais celle de Parkinson, parce que, mieux vaut perdre une petite quantité d'apéritif, que d’oublier de le boire ! |
   
Jordy
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 21h40: | |
Il reste un bout de vie Il reste un bout de vie et un bout de regard A faire coïncider jusqu’à la note ultime Quand au dernier accord implose la guitare Que les doigts se replient sur la dernière rime Il reste cet amour né sur l’île couteau Au temps des cheveux drus crinières enchevêtrées Il reste la blessure où saignent des reflets Sur le port de l’enfance et du vent et de l’eau Il reste enfouis profond tous mes morts que j’exhume Dans mes rêves furtifs dans mes sommeils brisés Les yeux bleus de mon père avant les temps de brume Et ma mère ma chair au regard étoilé Et plus loin la marraine aux rires et aux neuvaines Et le grésillement odorant des fourneaux Et l’homme au tablier remontant le phono Le bric à brac des livres et le poste à galène Il reste sur le tard la seconde mémoire Le frangin qui le soir interroge ses mots Sur l’écran lumineux scrutant sa préhistoire Traquant éperdument les années du chaos Il reste les copains la trouée dans le noir Le banquet des paroles au fond des yeux miroir Il reste ces couleurs à peindre sur le soir Il reste un bout de vie et un bout de regard
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lilas
| Envoyé mercredi 19 octobre 2005 - 22h36: | |
Quand le quotidien s'escarpe il faudrait être une chèvre espiègle solide comme un épais sarment - avec un trémolo d'incertitude pendu à la barbiche mais le sabot ferme.
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