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Message |
   
karl
| Envoyé lundi 12 décembre 2005 - 18h54: | |
je parle de toi à chacune des fois un verset d'enfant "maman, pourquoi tu ne pleures jamais?" tu me prends par la peau à chaque fois le tour de ma vie ton regard marée sur vieillir et ces saisons que tu portes en ouvrant le rideau sur les ans j'ai oublié ces mots que tu dis depuis l'innocence jusqu'à l'horreur ta troublante épopée de 6 ans j'ai tout oublié sauf le je t'aime qui résonne je parle encore de toi
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aglaé
| Envoyé mardi 13 décembre 2005 - 07h54: | |
mystérieux et prenant sans que je comprenne bien pourquoi... Aglaémue |
   
jml
| Envoyé mardi 13 décembre 2005 - 18h49: | |
en effet. j'aime les textes de karl sans trop savoir pourquoi. ils nous prennent d'une façon magique. |
   
ali
| Envoyé mardi 13 décembre 2005 - 19h30: | |
c'est touchant!! chez nous ,du moins pour ma génération-et que c'est bien dommage !!- les mères ne disent jamais à leur enfants "je t'aime"..elles le font!! |
   
lilas
| Envoyé mardi 13 décembre 2005 - 22h56: | |
Encore, Karl, encore ... les mots de l'amour sont des caresses d'air, de plume, et de sang l'air pour nous emmener plus haut que nous-même la plume pour l'oiseau et le cri et le ciel le sang pour ce pincement qui arrête le coeur car le temps grince |
   
noel
| Envoyé mercredi 14 décembre 2005 - 16h22: | |
de bien beaux endroit pour voir de si belles sensibilités ... de bien beaux endroits où on peut voir toujours le lilas toujours fleuri ... et ce sont des cadeaux ... ( c'est Noel qui le dit , un specialiste ;)) |
   
tamos
| Envoyé mercredi 14 décembre 2005 - 18h56: | |
Je sais pas ce que t'as fait pendant ton absence, mais t'as rien perdu, t'en es même énervant. Comment tu fais pour concentrer comme ça des étincelles... ici c'est la langue qui est exceptionnelle, le sens des ellipses aussi +++tu me prends par la peau à chaque fois le tour de ma vie pas besoin de dire tu fais le tour de ma vie, non on a tout de suite compris (et tu me prends par la peau, ça parle, aussi) on dirait que tu élagues élagues élagues jusqu'à ce qu'il y ait juste les os +++ ton regard marée sur vieillir et ces saisons que tu portes en ouvrant le rideau sur les ans ton regard marée sur vieillir tu t'embarrasses pas de la logique, c'est exactement ça, et on voit le reste est très musical bon, t'es génial, Karl, c'est dit allez (c'est marrant parce que moi d'habitude j'aime les poèmes fleuves mais là...)
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karl
| Envoyé lundi 19 décembre 2005 - 14h47: | |
Merci à vous. Tamos, j'adore quand on décortique des poèmes comme tu l'as fait ici. parce qu'au fond, il sont tellement approximatifs, ces textes qu'on appelle ça "ellipses" tant on s'en invente le sens. et tellement approximatifs aussi, qu'on a l'impression qu'ils touchent l'exactitude. Ah! les hommes et les mots! qui essaient tous de dire quoi |