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Cécile
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 15h44: | |
C'est le coeur plein de larmes que je reçois ce mail d'un ami de la famille d'Yves Heurté, le webmaster de son site... Je pense que vous le connaissiez tous ici... Pour ses mots justes et sa grande gentillesse Yves heurté est décédé chez lui ce matin tôt.. Depuis quelques jours son état s'était dégradé et ses moments de conscience étaient rares Une des dernières choses qu'il a comprise fut vos mails que j'avais imprimés pour lui et que sa fille Claire lui a lu mercredi soir les obsèques auront très probablement lieu mardi après-midi dans son village de cierp-gaud (31) Si vous avez le souhait d'écrire un texte qui pourra éventuellement être lu lors de la cérémonie, vous pouvez les faire parvenir à : gil@auditcomin.com Pouvez-vous faire passer cette nouvelle dans les listes de diffusion auxquelles Yves participait j'ai l'intention de mettre à jour son site web avec vos textes, dans cette perspective, si vous en avez le souhait, vous pouvez me faire parvenir un texte, une phrase, une intention.. Alain
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Pant
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 16h13: | |
pour ma part ce que j'ai envoyé... "Il n'y a jamais d'absence entre les mots que des choses non dîtes comme errance deux fois trop mais encore une fois chance unique qui se redresse dans une vie Alors que le vent doux nous quitte notre seul espoir au delà de la vindicte c'est de te relire encore et encore que l'encre ne sèche pas, plus Que les quelques syllabes qu'il faut pour un simple au revoir niché au coeur de nos tendresses A bientôt. Pant " |
   
flo
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 17h51: | |
QUelle tristesse. Même si l'âge avançait pour lui et que l'échéance se raprochait... Je n'aurai donc jamais eu l'occasion de passer par chez lui. J'ignorais que son état de santé était mauvais, et personne ne me l'a signalé alors qu'il n'y a pas si longtemps nous discutions encore au sein du comité francopolis ou en dehors.... Je me souviens de sa voix chaude et heureuse au téléphone quelques fois aussi... Je t'enverrai un texte demain ou ce soir, en communion de pensées avec tous ses amis et proches, florence
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Juliette
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 18h04: | |
Je me joins à vous pour la tristesse... Chère Florence, Yves avait eu un grave accident vasculaire cérébral vers novembre mais on n'avait des nouvelles que de loin en loin. J'ai appris il y a peu qu'il était de retour chez lui, et j'espérais donc qu'il allait pouvoir se remettre peu à peu quand la nouvelle m'est arrivée aujourd'hui également... Un peu sous le choc.
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Juliette
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 18h05: | |
Je pense aussi à sa femme, sa famille, ses proches... |
   
JG
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 18h29: | |
Je le connaissais peu, par quelques uns de ses écrits et notamment, par l'un de ses premiers textes écrit à l'age de 17 ans. Sans oublier entre autres, ce bel hommage de Yves à Sabine Sicaud... Triste dimanche. |
   
Rob
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 18h50: | |
"Le plus vaste désert est fait de milliers de sentiers perdus. L’un allait au Golgotha, l’autre vers la soie, le sel, les conquêtes insensées d’un boiteux, une razzia de femmes ou la marche des saints. Tous chemins d’un désir impossible. Tous balayés d’un vent de mort mêlant aux sables leurs poussières. Restait un chant de route." Yves Heurté
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Cécile
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 18h59: | |
"Il était une fois au milieu du ciel un trou minuscule où l’étoile creusait son terrier. il y avait une fois sur la terre un grillon qui s’en fichait. Et par bonheur, il y avait moi, et je savais." Yves Heurté |
   
Jordy
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 19h51: | |
Je suis sincérement désolé du décès d'Yves que j'appréciais beaucoup. |
   
ali
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 20h28: | |
Oui c'est très triste de voir encore une étoile filer!!! |
   
Kel
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 20h48: | |
Je connaissais très peu Yves, mais j'ai relu son hommage à Sabine Sicaud, très émouvant. c'est triste, cette nouvelle. |
   
Juliette
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 20h50: | |
en tout cas, dans la nuit de ce soir, une autre étoile fleurira... rob et cécile c'est une belle idée de mettre de ses poèmes notre yves avait fait un très bel article sur sabine sicaud, il commençait d'ailleurs à entreprendre un livre autour d'elle... dommage qu'il l'aie rejointe dans la mort lui qui savait faire fleurir des personnes pas très connues pourrai-je faire parvenir nos mots à son webmastre et ami qui nous a transmis cette triste nouvelle ? |
   
Cécile
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 21h10: | |
Peut être tu pourras tout simplement lui envoyer le lien vers ce fil du forum ? |
   
Juliette
| Envoyé dimanche 19 février 2006 - 21h43: | |
oui en effet chère cécile je vais le faire
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karl
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 14h36: | |
oui c'est bien triste on n'a pas souvent pareille nouvelle ici
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en hommage, de lilas
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 16h32: | |
je ne connaissais pas Yves, sauf par quelques poèmes copiés chez vous, à Francopolis. je ne suis même pas sûre que celui qui signait Yves ou Yv soit la même personne.Mais je crois que personne ne m'en voudra si je donne à relire ce poème avec une pensée très émue pour celui à qui nous dédions ce fil : Chansonnette pour enterrer un poète Tu me dirais " Ferme ma boite sans regret. On se revoit dans un instant rue de la Pomme ou bien encore dans quelque ruelle à fantômes. On se serre au fond d'un bistrot ou sous un porche, un soir d'orage. On sent le chien mouillé. On se dit de ces presque rien ces poèmes de l'un à l'autre, ces poèmes de l'autre à l'un. On parle comme des vivants de grands et de petits moments, des disparus qui font semblant de se cacher sous la mémoire. Nous voilà par delà les temps devenus dans un seul poème deux hémistiches, et pour césure un adieu qui ne rime à rien ." Tu dirais : " Je suis encore là, dans l'impasse du cimetière , vieux rimeur évadé des terres, mon dernier recueil sous le bras. Ces chiens mouillés, tu t'en souviens ? On va murmurer presque rien. De l'un à l'autre et l'autre à l'un on fera les commères. Et la mort entre deux averses n'en saura rien. Ne pourra rien. _______________________________ Et celui-ci : J'aimerais être sans âge, seul à la table d'une petite auberge dépassée par ma route. Je ne porterais ni projets ni mémoire. Je ne serais que l'aiguille arrêtée à jamais en pleine broderie. Peu m'importerait alors de faire l'amour, de caresser le chat ou de tirer sur l'ange. Ce serait une simple halte pour fêter l’anniversaire de mon amie l'éternité. Elle et moi pourrions boire enfin nos whisky secs sans nous préoccuper de la fin du monde. ..................... Un départ n'emporte jamais tout. Restent un bagage perdu, la poussière oubliée sur un seuil, le meuble encombrant d'un mensonge. Et toujours, dans les barbelés de l'exil, des lambeaux d'enfance. ____________________Et toujours, Yves, le sillon profond des mots dans les coeurs ...
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Jordy
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 18h28: | |
Ils sont magnifiques, ces textes! Yves était vraiment un grand poète. |
   
S*
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 18h29: | |
Moi, l'hommage que j'ai envie de lui faire, c'est... trois tarentelles : http://www.teatrotasso.com/sorrentomusic/07tarantella.mp3 http://www.sikaniatour.it/sicilia/Musiche/tarantella%20a%20taormina.MP3 http://www.sikaniatour.it/sicilia/Musiche/tarantelle%20tinchi%20tanchi.MP3 Je crois qu'il pigerait 5 sur 5. S*
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ali
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 20h09: | |
Tu es parti à l’heure! A l'épaisseur des nuits Chauves Sous l'épiderme sans ta voix Dans mon cœur En écho Tel l’adieu caressant ses rives Quand ta nuit se brûle les lèvres Tziganes reprenant leur aube Mes larmes en chœur se taisent Des cahiers de guerre La sainteté de revanche Les Landes belles Chant de cigale sur la chair Volée de coccinelle Tous ces vents au trot Sans la chaleur de nos mille retours À quoi bon encore revivre L’effigie des pendules ?!! Nous sommes en retard Fidèle seuil d’un départ Tu as raison de partir Et tu es parti à l’heure !
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lucia_di_sofia
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 20h19: | |
- Message pour Yves - Bonjour, Plume chaude ! Je ne te dis pas adieu car je sais que tu es toujours là, dans ton coin de paradis pyrénéen, parmi tes écureuils, tes rosiers, tes oiseaux... Mais ton âme est enfin libérée, elle voyage dans la nature, elle est devenue nature... Un sous-bois de perce-neige, peut-être... La souffrance s'est éloignée de toi. Yves, tu marches dans la lumière. Je me sens un peu plus seule au monde, mais un jour nous nous rencontrerons sur l'autre rive. Je te souris... si lointaine et si proche... Ton amie Lucia di Sofia |
   
Cécile
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 22h00: | |
On te disait tour à tour coccinelle, pinguino des pyrénées, mon monsieur Yves... Nous n'oublierons pas tes conseils d'écriture qui aideront ceux que tu aimais voir avancer sur les routes de l'écriture... te poursuivre la distance les yeux le bleu ton ciel l'herbe t'entend à peine quand tu parles aux arbres les feuilles murmurent encore toujours tes mots ton encre demain toujours encore poursuivre le fil de ton histoire
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catrine
| Envoyé lundi 20 février 2006 - 23h07: | |
il était bien ce Monsieur Yves ne le connaissais pas beaucoup ne l'avais pas lu beaucoup mais sur le comité ou en dehors.. c'était un vrai c'qu'il aimait la vie lui *aimes-tu tes ailes, Yves? ..aime, aime encore* le coeur à l'envers sur la banquise catrine |
   
flo
| Envoyé mardi 21 février 2006 - 10h11: | |
petit texte écrit juste sur des impressions d'Yves : goût pour la vie, l'amour, la joie, l'humour, les combats et la pérégrination, sa vivacité d'esprit et de coeur. tu es le bien-aimé court les montagnes les hommes graves tes mains respirent la fleur d’amour et l’ombre prie toute ta jeunesse de clairsonner ses pas d’argent tu n’as mille ans que depuis hier jeune chenapan ta bien-aimée, ta gazelle d’or, ton éternelle bruisse d’oiseaux et de parfums les ruisseaux remontent le temps d’une louange de corps serrés tu rêves dans le rêve d’un ange femme petit galopin invite-toi au grand banquet tu as le rire en sortilège et du vin goûtu pour le feu l’âtre s’éparpille de mystères tes mots furieux fondus de paix au paradis des résistants tu combats de rutillants dragons armé d’une plume d’écolier marche fils d’homme marche encore sur les mers houleuses de cailloux pérégrine d’une pointe à l’autre dessine le cercle infime de l’Autre malade, pendard ou asservi ces étrangers nos rédemptions
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Teri
| Envoyé mardi 21 février 2006 - 16h44: | |
Une étoile versera sa prière blanche sur la montagne orpheline... Comme je regrette de ne pas t'avoir connu davantage, Yves. Paix à ton âme, coccinelle
Teri
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ali
| Envoyé mardi 21 février 2006 - 17h49: | |
Quel bel hommage Teri!!!! merci |
   
Juliette
| Envoyé mardi 21 février 2006 - 18h35: | |
belle photo, et merci pour les mots qui nous tendrent, nous tendent! avec vos textes, poèmes, reprises de mots d'yves, il reste vivant en nous, il poursuit la route semée d'étoiles, de cailloux, de plumes... |
   
Jean-Marc
| Envoyé mardi 21 février 2006 - 18h57: | |
Je connaissais peu Yves, mais j'appréciais l'attention qu'il consacrait aux rêveurs, son franc-parler, son attachement irréductible à la liberté. J'ai lu son Journal de Nuit, j'avais été touché par le jeune homme, son amour de la vie et sa révolte contre le nazisme. Des temps obscurs qu'yves n'avait pas oubliés, et je sentais chez lui le lutteur toujours prêt à sa battre pour la vie tout simplement. Sa belle jeunesse d'esprit était franchement réjouissante ! Salut Yves !
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jml
| Envoyé mardi 21 février 2006 - 21h29: | |
Merci pour tout Yves. Tu resteras à la fois le plus jeune et le plus sage. |
   
Juliette
| Envoyé vendredi 24 février 2006 - 14h26: | |
La camp est libéré. Ses barbelés franchis une abeille a osé se poser sur son crâne. Il s'arrête et se tait. C'est un si grand vertiges de savoir qu'une abeille ne vous veut pas de mal! Yves Heurté
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Hélène
| Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 22h55: | |
Deux poèmes qui me touchent surtout parce qu'il disait qu'il avait été très marqué par la cruauté de la guerre . Le premier parce que je suis une petite fille de la guerre , le second parce que c'est une histoire vraie , la sienne CONTE EN RUINES Viens, petite fille. Assieds-toi sur la pierre. Il faut que je te dise : Il était une fois ta ville. C'étaient beaucoup de maisons assises Autour de leur église Comme de vieilles amies. Passa l'oiseau de fer L'oiseau de feu né d'autres nuits, D'autres villes à églises Où les enfants riaient sans même avoir appris. A ton âge on les endormait Avec les contes de chez eux. Pour toi ce n'était pas les mêmes. Ton malheur vient de là Depuis, chez nous, petite fille, La ville est un amas d'histoires mortes Sous des mots écrasés. *** L'EXECUTION Il est là; devant toi, seul, debout dans un champ Ee tu dois lui tirer une balle dans le ventre ? Il sourit il regarde du côté de la ville il ne s'attend à rien. il est si doux le vent. C'est un traître, d'accord, mais sait-on seulement ce que mourir veut dire quand on a dix-huit ans ? Et tuer froidement quand on est des enfants aussi cons, aussi fous dans la guerre salope et qu'il fait grand beau temps ? Yves HEURTE
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la fourmi
| Envoyé vendredi 03 mars 2006 - 22h57: | |
Je sais parfois des pas dans les nuages Et des traces autour du vent Mes oreilles sourdes pourtant Ne croient qu’au secret du silence . Quelqu’un en moi est certain qu’il raconte Qu’il chante, même qu’il prétend Affirme, donne à qui l’écoute Me guide, m’aime et me comprend. Dans les forêts la pluie ou la lumière J’entends ceux que je ne vois plus Leur amour me devient présence . Il n’est jamais de solitude Il n’est pas d’amours disparues Maintenant j’aime le sommeil Il me fait partager la ronde De ceux que je croyais au ciel Et qui sont là Au creux du monde. Yves, tu me manques déjà plus que j'aurais pu l'imaginer l'absence est une sacrée unité de mesure des sentiments . avec ses pas sur l'âme Hélène
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nadine b
| Envoyé mardi 14 mars 2006 - 01h49: | |
"Sa belle jeunesse d'esprit était franchement réjouissante ! " Tout à fait. Je ne me serais jamais douté de son age à la lecture du texte anonyme que j'avais choisi de publier sur mon site. Je l'ai découvert après lorsqu'il m'a donné son accord pour publication. En hommage j'ai ressorti ce texte et l'ai placé en première page. Ce qui est certain c'est qu'il est un grand voyageur. A spiritual deadman is walking. Les mots sont peu de chose bien souvent. paix et silence. Nadine B. http://www.territoirepoetik.tk http://www.nadinebellanger.com |
   
nadine b
| Envoyé mardi 14 mars 2006 - 01h52: | |
http://territoirepoetik.tk/ pardon l'autre lien marche une fois sur 2 il semble.
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