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Hélène la curieuse
| Envoyé lundi 22 mars 2004 - 16h03: | |
j'ai découvert cette auteure grâce à une nouvelle amie française il y a quelques jours. J'espère qu'elle nous permettra de la connaître mieux et qu'elle ne m'en voudra pas d'avoir copié ce poème ici pour le partager avec vous. attention copryght bien entendu . Lucia Sotirova Quo vadis? Le supplice muet quand la poésie ne supplie plus, et d'une mer glauque et creuse fleurissent les forêts de lys qui éclairent mes nuits et tiennent lieu de rêves, et j'invente seulement des phrases esseulées des paroles éteintes qui s'envolent vers le cimetière des éléphants pour y enterrer la grande solitude qui reste après la mort du grand espace du chant. Comment pourrais-je refaire le décor de mon voyage inachevé, me mêler au vent et à la pluie, aux fleurs et aux herbes quand je n'entends plus chanter l'oiseau-lyre de mon amour dans la cage des lucioles et mes yeux pleurent des cerises mûres, et mes doigts sont blessés par les mots agressifs. Lecteur de ma vie, tu t'endors ennuyé dans ton lit incendié, au bord de l'abîme, tu vogues dans ta fourmilière inondée au fil des années-lumière jusqu'à l'Apocalypse suivant. Comment pourrais-je te tenir éveillé sans chanter ta peine et ton espoir? A genoux devant l'autel d'un poème, derrière la vitre embuée de la réalité, me voici égarée, le temps en moi décroît et emplit mon corps du silence, me voici crucifiée aux quatre saisons, toujours plus loin de moi-même, pétrifiée, telle un arbre qui pousse sur une étoile. Presque accoutumée. * "Quid est hoc, quod nos alio tendentes alio trahit et eo, unde recedere cupimus, impellit?" (Seneca) 11 mars 2004
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