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Ali
| Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 15h21: | |
Ali nous a parlé de ce poète dans la rubrique "Haïku de juin" j'ai pensé que les poèmes de cet auteur marocain seraient mieux ici. et de cette façon seront lus par les visiteurs qui s'intéressent à cette poésie. merci encore Ali. Hélène -------------------------------------------------- ------------------------------ excusez moi j'ai oublié de signaler à propos de mes derniers deux "haîkus " qu'ils sont fruit d'une improvisation qui nécessite des retouches que je voulais pas volontairement apportées . C'est en route de Midelt vers Errachidia qu'on s'est pris au piège du jeu de "haïku" moi et l'écrivain francophone( et amazighophone aussi) Moha Souag* et en français et en amazigh . Par complicité avec l'esprit de notre groupe" Poésie et rêverie" J'ai essayé de retenir dans ma mémoire les deux que j'ai publié ci-après. * Moha souag est né à Taous- Boudnib ;province d'Errachidia en 1949 Professeur de français ,actuellement directeur du collége au village Izoulayn dans la vallée d'Aoufous (Errachidia) Il est romancier,nouvelliste et poète;il a réalisé aussi des reportages et articles pour la fameuse revue marocaine la defunte "Lamalif". Parmi ses oeuvres - "des espoirs à vivre"( recueil de poèmes.) - "l'année de la chienne" ,"les joueurs" deux recueils de nouvelles. -" les années u"," le thé amer"," la femme du soldat","Iblis" et d'autres romans. -des contes et poèmes amazighs publiés dans des journaux et revues.. *** -------------------------------------------------- ------------------------------ De son recueil "Des espoirs à vivre". Je vais le contacter aussi au sujet des haïkus. J'ai oublié de vous dire aussi qu'un autre écrivain francophone et amazighophone du nom Ha Oudades vient de sortir un recueil de haïkus en français intitulé" Haïkus amazighs" mais dommage je ne l'ai pas encore;c'est l'annonce que je viens de voir dans un journal.. **** : -------------------------------------------------- ------------------------------ ,voici un "izli" sorte de "haîku!" amazigh,traduit par Moha Souag en première page de son recueil"des espoirs à vivre" publié aux éditions E.M.I à Tanger en 1983: ***** Nigh iyis,nigh aserdun awa shuf aberrem n lawqat igri-d zzman i ughyul igri-d ughyul i w akal. ***** Je suis monté à cheval,je suis monté à mulet regardez comme les temps changent le destin m'a jeté sur un âne et l'âne m'a jeté par terre. .Voici un poème de Moha Souag de son recueil "des éspoirs à vivre" ,ce n'est pas un haïku mais pour seulement déguster un peu du "couscous poétique" marocain. Pardonnez moi pardonnez-moi si j'écris un poème c'est que je suis comme vous je ne sais où donner du corps du coeur et de la tête si ce qui est fixé sur mes épaules peut encore porter ce nom car ils l'ont pris pour une photo de fichier une photo d'identité un numéro de matricule un montant d'impôt une unité de recensement un ballon pour jouer avec des pieds et des mains c'est pour cela que j'écris pour montrer le henné de ma main avant de montrer la largeur de mes épaules et la blancheur de mes talons Je veux écrire mon poème sur la chair de tous ceux qui ont perdu la parole chez le marchand de mots combien coûtent les mot combien en voulez-vous une livre de maux j'en achète pour mon malheur et le vôtre puisque nous sommes frères dans la détresse je vous livre votre part et j'en prends un peu pour parler d'un tas de petits rêves qui grouillent dans ma tête et que je ne peux exprimer car je crains Dieu le roi mon père les policiers les gendarmes les soldats le directeur le maître le professeur les chiens les assassins les microbes et les medecins c'est un peu trop pour un seul homme.
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Jean-pierre
| Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 18h03: | |
j'ai rencontré mon grand frère le sommeil et il m'a demandé : qu'as-tu sur le dos? j'ai répondu : la lune la lune est très triste je lui ai demandé : où est la joie? elle m'a répondu: la joie est chez les autres j'ai porté la lune sur mon dos et j'ai marché et j'ai pleuré tu as faim lune , tu as sommeil, toute la nature il fait froid j'ai rencontré le sommeil il m'a demandé ce que j'avais sur le dos? j'ai répondu: je n'ai que la lune et il m'a demandé berce la, berce la Berceuse Amazigh anonyme traduite par Rabiâa El Maloumi je sais , le forum n'est pas fait pour les petites annnonces , mais peut-être me pardonnera t on celle entorse Je suis à la recherche de quelqu' un habitant au maroc qui accepterait d'échanger pour 3 semaines en septembre un véhicule 4x4 pas trop pourri contre ma toyota yaris verso (pas faite du tout pour les piste ) le but de la manoeuvre est d'accompagner et d'assurer la logistique d'un rally vtt dans l'atlas organisé par mon frère pour des handicapés Marocains et français quelques informations sur: http://10000km.a.velo.free.fr/ |
   
Jp et Ln à Ali...
| Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 18h52: | |
coucou Jp j'espère que Ali viendra ? note que je vais le prévenir. lui habite dans la région de Meknès. tu pouvais passer ton annonce en récompense de ce magnifique poème. un peu dans ton style par certains côtés d'ailleurs. |
   
Ali
| Envoyé mercredi 09 juin 2004 - 21h28: | |
Je vais vous mettre en contact avec une personne qui oeuvre pour le bien des handicapés. Donnez moi un peu de temps .Mais tout en faisant du rally ,faut au cours de cette activité sportive organiser des récitaux de poèsie. Ok ??!! Merci à vous tous. |
   
Danja
| Envoyé jeudi 10 juin 2004 - 01h15: | |
"Nigh iyis,nigh aserdun awa shuf aberrem n lawqat igri-d zzman i ughyul igri-d ughyul i w akal. ***** Je suis monté à cheval,je suis monté à mulet regardez comme les temps changent le destin m'a jeté sur un âne et l'âne m'a jeté par terre. " J'aime beaucoup cette version française, ne pouvant pas comprendre la version originale... Dérision, vie et poésie...Bravo !
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Ali
| Envoyé vendredi 11 juin 2004 - 13h38: | |
Voici quelques"izlan" genre "Tamawayt" de la poésie de la résistance contre l'occupation française. Le premier rend hommage à un combattant du nom Moha Azeggagh du village Ayt Wazag dans la vallée des Ayt Aïssa(Figuig) ;qui a participé à des dizaines de batailles,ambuscades et escarmouches.Il a fait la bataille de Boudnib(Errachidia),de Ain Arma(meknes),de Tazegzawt(Khenifra),de Baddou(Goulmima,Errachidia) et de Bougafer(Tinghir,Warzazat).Il est mort en 1949 à Sidi Ifni(Tiznit) après le long périple des guerriers amazighs à travers les monts et desérts du Sahara sous occupation espagnole.C'est un poème qui nous rappelle comment Moha Azeggagh en participant au soulevement de Talsint en 1925 a été recherché par l'armée française qui a encerclé un jour son village dés l'aube;mais il a pu déjouer le piège en se déguisant en "Khemmas"(paysan pauvre travaillant la terre pour les autres avec une portion d'1/5 des récoltes et le khemmas est souvent un noir),alors il regagna le maquis et se cacha dans une grotte,on l' y retrouva mais avec habilité et intelligence il a pu échapper en tuant un lieutnant et trois ou quatre autres de ses soldats: Memmis n Ouzeggagh ay as igan leâmart i wassif n Ayt Âissa ibubb snah ikchm ifri ur irouh allig ingh lhakm. version française C'est fils d Azeggagh qui a redonné vie au vallon d'Ayt Âissa armes aux mains du fond d'une grotte en tuant le chef savamment s'évade. Ces autres"izlan" sont d'un poéte du même village ,qui collaborait avec le groupe armée de Moha Azeggagh.Son nom est Moha Ouhemmou N'Ayt Ouboubker;on l'appelle tout court Ouboubker. Son rôle était de guêtter et chercher des infos du côté de l'ennemi.la mémoire populaire atteste qu'il a été emprisonné à deux reprises pour ses activités de résistant par le capitaine Spax et le capitaine Baldot. Ouboubker était un grand amoureux des femmes,de la poésie et de la libérté.Il allait et venait entre les résistants réstés sur place dans la region de Talsint(Est) et ceux qui s'étaient refugiés à Tadighoust et Goulmima(sud-est).Il a été tué à Ksar-Ssouk(Errachidia actuellement)par une française.Un autre poéte a composé des "izlan" sur sa mort,en voici un: Idda Ouboubker Awi makh id is ran ad sewwqen makh is ur da ssounoudent temrag ar neqqant!? version française Ouboubker est parti est ce pour des courses (au souk)? est ce qu'il ignoreou quoi que les belles ensorcellent et tuent!? ***** Voici des poémes d'amour de Ouboubker qui en prison à Talsint était tombé amoureux de Leâziza la femme du capitaine Spax,une poétesse elle aussi, avec qui il échangeait des joutes poétiques: Samhi rebbi ya Leâziza mch khdigh ka ghas is da zehhough lqend iggafey ul inw. version française Ô Leâziza !excuse moi s'il te plait si avec toi des fautes je fais c'est qu'en étant gai que mon coeur s'allège. ***** Âezmagh s lferja y a Leâziza ur agh ihmil Spax is ig irinn dghi g our tellit. version française Secours moi Ô leâziza! Spax méchant me haït en raison de ton abscence. ***** Illa Ouboubker ammas n tizza âlanin chabhen atbir ghrin as i leâziza tneâmasn! version française Ouboubker sur les hautes crêtes comme un pigeon quand il l'appelle Leâziza;elle ,n'hésite de repondre. ps: j'éspère que j'ai pu vous transmettre un petit peu l'âme ésthétique de ces quelques poémes . Merci à tous.
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Hélène
| Envoyé vendredi 11 juin 2004 - 14h50: | |
dis nous Ali les izlan ont ils des règles à respecter comme le haïku ? quantité de syllabes ou de lignes par exemple ? ou des interdits sujets, conjugaison etc... ? les poèmes de Ouboubker n'ont que trois lignes donc est ce aussi des Izlan ? Il me faudra me renseigner à propos de l'histoire du Maroc je n'ai des notions que sur celle des années récents et un peu à la période où les Arabes étaient puissants en Espagne était- ce les mêmes ? j'ai appris un peu l'histoire de l'Espagne à travers la poésie je trouve que c''est tellement plus agréable . tu pourrais peut être nous préparer des articles à propos de la poésie marocaine , pas pour le forum mais pour le site . ici en attendant tu peux nous donner simplement quelques notions
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Ali
| Envoyé vendredi 11 juin 2004 - 19h18: | |
Voici un petit poème de Ait Itto Larbi de son recueil "Zrigat L'étang bleu"publié en 2003 aux éditions Al Afak Al maghribia. Aït Itto est né à Aoufous ,Errachidia en 1955.Professeur de français ,actuellement surveillant général à Marrakech. La bulle implosive charie une poussière de faïence,garnit son galbe hâlé. Onde centrique rampant vers l'ombre infinie.
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Ali
| Envoyé samedi 12 juin 2004 - 20h23: | |
A mon avis,Héléne, dans la poèsie amazighe on peut parler de deux genres de poèmes.Le court qu'on appelle l"izli" et le long poème appelé "tamedyazt" . le premier est composé de deux vers ou plus mais souvent ne dépasse pas une dizaine selon le genre d'"izli" à savoir ;il peut être une "tamawayt",une"taguezzoumt" ou une "taghouni" . Quant à "tamedyazt" c'est un long poème de 30 ,50,300 jusqu'a 700 vers(je connais un aède qui a un poème de 700vers c'est une exception bien sur). on ce qui concerne les regles liées à la métrique,aux rimes ou aux sujets du poéme ,comme toute poèsie l'izli ou tamedyazt ont des régles à respècter et qui sont souvent rigides et le vrai poète dans la tradition poètique amazighe c'est celui qui a la faculté d'improviser sur place un poème sur un sujet quelconque . Mais pour composer un long poème ,l'aéde a besoin d'un peu plus de temps ,de solitude aussi surtout qu'il est confronté a apprendre par coeur sa poèsie;les poètes amazighs traditionnels ont une mémoire de genie.La plupart d'entre eux sont des troubadourds.IL y a mème des temples de marabouts où l'on se rend pour y passer deux ou trois nuits.dans le rêve le marabout dicte à l'interessé son destin poètique,c'est à dire s'il sera un vrai et authentique poète ou non. En ce qui concerne les sujets abordés par l'izli ou tamedyazt ,comme toute poèsie on s'y interesse à tout ;l'amour,la libérté,la politique,la nature..etc Chère Héléne ton expression "les arabes en Espagne" est totalement fausse ;c'est une idée propagée par l'idéologie arabiste et reprise par les occidentaux .C'est vrai que c'est la langue arabe qui était le support de cette civilisation ;mais ce n'est pas une civilisation arabe ,elle est andalouse tout court ,tous les peuples de la méditeranée occidentale ont apporté chacun un surplus à cette édiffice où regnait la paix et la tolérence(les iberiques,les berbères,les siciliens,les arabes ,les juifs..etc)pour s'en rendre compte il suffit de voir un livre quelconque de cette glorieuse épopée et tu verras que ton expression est y absente. Averroes par exemple quand il parle dans ces interpretations théologiques de la langue arabe il dit" les arabes dans leur île" ou " dans la langue des arabes"...etc Il ne s'est jamais défini comme arabe mais comme musulman ou comme andalous.les québecois ne sont pas des français ,ni les suisses,comme les chiliens ne sont pas des espagnols ou les marocains des arabes (une minorité normalement);mais tu sais le petrole peut tout faire !!! Au sujet d'un article sur la poèsie amazighe ,tu sais Héléne je suis très occupé par d'autres projets mais j'essayerai de voir si c'est possible et je t'en informerai. Merci Héléne encore une fois . |
   
Ali
| Envoyé samedi 12 juin 2004 - 22h12: | |
Voici un poème de Moha Souag de son recueil inédit"les voyages" ainsi qu'un court entretien que je viens de réaliser avec lui.Merci Héléne. Question: Quelle question on ne vous a pas encore posée? Réponse: On m'a posé toutes les questions mais je n'en ai jamais trouvé les réponses.Toute notre vie n'est que question,à chacun de nos mouvements et à chaque minute de notre vie. Question:Quel livre aimeriez-vous lire? Réponse: J'aimerais lire les livres qui n'ont pas encore été écrits;les livres de la vie,ceux qu'aucune langue connue,écrirait!! Question: Qui es tu ? Réponse: Je suis un être de soleil et de lumière,qui traverse l'ombre et les ténèbres apportant le matin là où la nuit passe. Merci bcp Moha. ******** Destinée Tout est écrit là sur notre front disent-ils notre naissance,notre vie,notre mort Et il suffit de savoir lire une écriture sans dessins, déchiffrer des tablettes illisibles pour atteindre nos fins. J’ai regardé ton front lisse d’un jour Il n’y avait aucune marque du destin J’ai regardé ton front centenaire Seul le temps y a marqué des traces de son socle d’airain Suis-je analphabète jusqu’à ce point? Ou bien le miroir efface-t-il le chemin de nos desseins? Tout est écrit sur ta main J’ai regardé ta main qui a semé le grain qui a pétri le pain Ta main qui a dissout le fer et l’étain qui a raboté le cèdre et le pin Ta main qui a gâché le mortier et le sable fin qui a bâti les maisons et les routes dans les pays lointains Et j’y ai lu ton destin
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Hélène
| Envoyé lundi 14 juin 2004 - 15h30: | |
ces réponses me font penser à celles d'un religieux ou d'un philosophe. le poème est très beau. ce poète me fait penser à la poésie sacrée ancienne de l'Orient
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Ln : Izlan
| Envoyé lundi 14 juin 2004 - 15h37: | |
je viens de trouver ce site où on parle de l'Izlan http://membres.lycos.fr/izlanimazighen/ |
   
Ali
| Envoyé lundi 14 juin 2004 - 16h08: | |
Voici cinq poèmes d'amour genre"izlan" et une fable en poème,que j'ai traduit de l'amazigh vers le français;ce sont de vieux poèmes qui datent d'au moins depuis plus d'un siècle.Je les ai glanés dans la region de Figuig. Les diphtongues que vous ne connaissez pas c'est pour marquer l'emphatisation;alors dt:c'est le d emphatique,td c'est le t,le zs c'est le z,le sz c'est le s,le gw c'est le g vélaire,le x c'est le kh,le u c'est le ou,le c c'est le ch ,le h avec une voyelle accentuée c'est le h hachuré ou plus exactement c'est le h arabe,le à c'est le a arabe,et enfin le q c'est le k arabe,.On qualifie ces trois dérniers phonèmes d'arabes parce qu'effectivement la langue amazighe n'en usait pas avant l'invasion arabe de l'Afrique du Nord.C'est un emprunt phonètique arabe. C'est en l'absence de la transcription mammerienne(tamàemmrit) répandue en Algerie et en Europe que j'ai usé de cette transcription.Le tifinagh (caractères authentiquement berbères) lui ,pose plus de problèmes (du moins pour moi) techniques et n'est pas connu par tout le monde. Merci à vous. **************** A talxatemt a Âicha nna yszenneà yiwn w uday awissn a rebbi mami ttaght idudtan. **** Bague orfèvrèe par un juif habile Âïcha!! oh!! Si on saurait ce chanceux qui en ornera ses doigts. ****************** Amarg as nsawal ur id llgha aymi ttekkagh tighemmura nekk idammn as allgh.! **** C'est l'amour qui nous fait parler ce n'est pas l'envie de fouiller les contours des mots Moi je pleure de sang! ****************** Iga k usmun a y afa n g-gidt Ayay ed rmigh ad t in gulagh ku t id dellhégh ar ittebàad nsigh k a berra mayd ànigh! **** Comme un feu de nuit est mon Amour essouflé je n'arrive pas a le rattraper tout autant que je m'en approche autant lui s'éloigne quel destin amèr ma nuit ailleurs je l'ai passée! ******************** A y ul inw igan amm thânut n umzil illa digs lfaxr ar itsudt rrabuz tgamt a tiwirga nw amuyyd. **** Mon coeur atelier de forgeron charbon ardent le soufflet l'attise sans arrêt mes rêves sont insomnie! ******************** Izzsay waggwa nw nnigh may ed usigh zzigh tacicawt n wurg ayed iwigh. **** C'est quoi cette charge lourde sur mon dos si ce n'est mon beau poussin d'or! ************************ Voici une fable en poème: Tiselli d uhaqqar Ahaqqar gan ixf i memmis inna-s mek tannid hédd ad ihùddr smuttr igeldan. inna-s keyy a baba ay ed i yennan mek annigh hédd ad ihùddr smuttr igeldan. awa may agh innan is ur ett usin ddaw n uceddur.?!! **** La pièerre et le corbeau Corbin donne conseil à Corbillat lui disant que si quelqu'un s'approche de toi et se courbe en avant bats des ailes du danger éloigne toi. Corbillat en replique répond: toi tu me dis que si quelqu'un s'approche de toi et se courbe en avant bats des ailes du danger éloigne toi. mais qui me dirait qu'il ne l'a déjà pas cachée sous son burnous?!! ******************* Merci bcp à toi Héléne. tes impressions je les transmettrai à Moha.Il en sera sûrement ravi.Pour "izlan" il faut se référer aussi aux livres du grand berbèrisant M.Michael Peiron;surtout à son gros livre sur les "izlan";" Isaffn ghbanin" Merci à vous tous et excusez moi mon humble traduction. |
   
Ali
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 12h49: | |
Voici encore d'autres poèmes de Moha Souag de son recueil inèdit "les voyages".Merci à vous et Tanemmirt à Héléne. 1- Regarde Tant que tu as des yeux pour regarder Demain,un grain de poussière Et le ciel se couvrira. 2- Que N’a-t-on pas fait en ton nom Lendemain qui chante Radieux? 3- Conscience La nuit,je dors l’esprit plein de toi: qui es-tu? Es-tu ce rêve sublime,cette présence évanescente dont il ne me reste qu’un parfum de musc aspiré par l’interstice d’un rayon de soleil ? Es-tu l’être le plus prés et le plus lointain ? Es-tu ce souffle du printemps qui dégèle tant de nuits d’hiver emprisonnées au fond de mes rêves ? Es-tu ma nuit éternelle ou mon étoile qui brille dans le ciel ? 4- Nu Elle était couchée comme une vague sur son flanc de mer Du sable de ses cheveux L’écume montait en rayons bleus sur sa poitrine pour aller se perdre à l’horizon vert de la toile et se répandre sur sa cuisse d’argent en une lumière ondoyante qui se lève et se couche avec le soleil du désir. 5- Le matin Le matin a des ailes à peine ses pattes d’or sur l’arbre,le mur et la tête de l’enfant qu’il s’envole vers le soir La nuit glane les derniers rayons du soleil en fait des étoiles et les sème dans les vastes prairies bleues du ciel pour que les matins renaissent encore. 6- La pierre De la pierre naît la parole fille de la terre De la pierre naît la parole de la main,du coeur et de l’esprit Ma liberté est une pierre incrusté de sang,d’amour et d’espoir Tu es pierre et sur toi j’ai bâti ma liberté Ma pierre a des ailes Elle vole,vole et brise les étoiles des généraux borgnes d’esprit. Aux peuples sans langue Aux peuples lésés de leur passé,de leur présent,de leur avenir Aux peuples lésés de leurs richesses Aux peuples lésés de leurs libertés de dire de vivre d’agir et de mourir A tous les peuples sans nom sans visage Aux peuples des ombres frères des morts Aux aigles,aux élans,aux mouflons Toujours sur les sommets Aux peuples qui hantent les rêves glauques des généraux victorieux Aux peuples éphémères et mystérieux Aux peuples que l’on percute charcute et dispute Aux peuples insolubles dans l’eau De la pierre naît la liberté fille de la terre et du ciel langue des peuples qui le sont et a qui on ne le reconnaît pas. 7- Destinations Je sais d’où je viens: je viens de ma mère. J’étais là pour le voir. Je sais où je vais: je vais à la terre,à l’eau,à l’air. Cela n’a aucune importance. Je ne serai plus là pour le voir. 8- Epitaphe C’est ici que j’ai enterré mon rêve A l’enterrement de mon rêve Il y avait un oiseau sans ailes une tortue encaparaçonnée l’ogresse aux sept têtes la mule des cimetières l’hyène à la patte leste un chien noir aux crocs acerbes On a enterré mon rêve et une épine a poussé sur sa tombe un arbre sans feuilles ni fleurs.
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Hélène
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 13h31: | |
Tu sais Ali si un jour j'ai du temps je viendrai copier ce fil et j'en ferai un article. j'ouvrirai une nouvelle page et mettrai tout à la suite, en bon ordre. juste pour ceux qui ont envie de connaître la poésie marocaine. tu pouvais faire ça. on aurait peut être pu le mettre sur le site. dans franco semailles. tu peux aller voir ce que nous avons déjà publié. il accepte que tu dévoiles tans de passages de son recueil , ton ami? alors remercie le de notre part.
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Ali
| Envoyé mardi 15 juin 2004 - 23h53: | |
Merci Héléne pour tes encouragements ,oui c'est une bonne idée;j'ai bcp de choses à ajouter dans ce"couscous d'izlan". En ce qui concerne Moha;je viens de le voir ce soir ,il est d'accord ,et sans aucune résèrve à ce que ses poèmes soient publiés sur la toile.D'ici quelques jours je lui enverrai dans sa boîte ses textes et impressions des autres.Je l'ai remercié de ta part ;tu as son adresse ;il sera heureux à ce qu'il reçoive de toi un petit mot.Lui aussi a des choses à dire sur "izlan".Merci bcp à toi Héléne. bizzzzzz;) |
   
Ali
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 14h10: | |
Voici deux "izlan" d'amour que j'ai traduit en français. I) Amarg amm rrami adday ed ikti w ul tagemmart yali k a àari ad k id ingh a luhc. *** L'amour est un chasseur quand de la chasse son coeur en a envie, il grimpe les crêtes pour tuer son gibier. ********** II) Mr as qqisgh i teghbalut teg idammn mr as qqisgh i rebbi tin ger i d usmun inw ad accken itran tghab en tafut. *** Si je me fierais à la source au sujet de mon bien-aimé ses eaux seront du sang Et si à dieu je conterais les étoiles disparaitront et le soleil jamais ne se lèvera.
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Hélène
| Envoyé vendredi 18 juin 2004 - 14h24: | |
merci Ali !! je'urais tant aimé que tout cela soit sur le site . nous étions en pleine édition . je ne sais si tu as pu aller voir les nouvelles pages. mais je crois qu'un jour je vais transposer tout ça. En attendant , garde un peu de mystère ... amitiés Hélène |
   
Ali
| Envoyé samedi 19 juin 2004 - 21h43: | |
Izlan d'amour Amarg amm lbaz da yessara timizar da yekkat tidemrin day yezri k a y azag. *** L'amour est un faucon planant au dessus des terres indifférent des crêtes il fonce droit sur les coeurs. ***** Qeddemgh ak en rebbi awenna righ mek illa bettdu àlem y i ad asigh ul inw ad as gegh aàeggadi ur as ittutti w adtil. *** Prière Ô bien-aimé! si coupure y aurait;dis le moi pour que je reprenne mon coeur de supports le soutenir pour que ses grappes ne tombent. ***** Hagh ak tawenza g rrhen ad ur k in itdfur umarg ad k nghin ilwali nnk. *** Voici ma tresse en rançon pour qu' en chemin l'amour ne t'attrape te tue ,en deuil derrière toi ,tes parents.
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Ali
| Envoyé dimanche 20 juin 2004 - 12h20: | |
Izlan d'amour Gigh amm lbaz ar nessara timizar ur da nettrus ard isingh mag lligh. *** Je suis comme le faucon je travèrse les cieux et ne me pose qu'à mon idéal endroit. ***** Away cabhen agdtid! away cabhen azwu! Ad ighli tizza g tassaàt iligh en tama n usmun inw. *** Ô si oiseau je suis! ou si c'est moi le vent! Les monts très vite je passerais pour revoir ma bien-aimée. ***** Ka wer i yeddi ka wer t id netrara mek idda usmun ng amm llig ur t ssingh. *** Je n'ai rien perdu ni rien à gagner si ma bien-aimée me trahit j'oublierais tout ce passé. ***** Away ed i yenghan bbin id ixf isers i t xf idmarn nek ibdtan d usmun inw. *** Ô j'aimerais qu'on me tue! me coupe la tête me la dépose sur mon bust pour m'avoir séparé de mon Amour. ***** Ul inw iqendt tugga t tghurart iwwet t uzwu ànigh imurag ay ten yaghn. *** Mon coeur est triste mon coeur a soif le vent l'a séché Il est atteint d'amour.(paraît-il) |
   
Ali
| Envoyé lundi 21 juin 2004 - 20h10: | |
Izlan d'amour Lligh sennedgh ammas n taddart allig ed inhem usmun ttugh ayelli g da txemmamgh. *** J'étais allongé pensif au coeur de mon logis quand soudain ma chèrie m'appelle et ma peine d'un coup s'est déssipée. ***** Digk mghar xemmemegh iàayd digi ula maymi t qqisgh uggug ur ten igi xs ul inw. *** Douleureux de penser à toi des peines qui logent en moi personne à qui en parler mon coeur seul en est digue. ***** A wenna righ mk i trid tàeyyab i ad inin imehsadn is ur awn nelli g-g-ul. *** Ma bien-aimée si tu m'aimes en public méprise moi pour que se disent les jaloux qu' t' n'es plus dans mon coeur. ***** May righ asefsaw a ad isn amzsegh awal ad i yettawi war w ul timedjawin. *** Ce farceur j'l'aime pas à lui parler j'n'en veux pas y aurait risque qu'il narre ses mensonges aux autres. ***** A y asmun nna y i yettinin tikerkas yuf mr temmut ad inigh ur kwn righ. *** Ô mon bien-aimé que des mensonges tu me contes j'n' te souhaite que la mort pour qu'enfin je dise que j't'ai jamais connu. ***** Asif n umarg da k kkatent lmujat yiwi kwn a y aàewwam daccen wenna ur t igin.! *** Le fleuve de l'amour en crue de ses vagues emporte les bons nageurs des mauvais ;que dire,alors! ***** A titbirin itdeffurn agellid ! A sszumàat àlanin ! A y idemm igawatn ! ghurkwnt ul inw yugl. *** Ô colombes royales ! Ô minarets hauts ! Ô belles aux cous de juments !(agawa c'est le cou du cheval) mon coeur est à vous accroché ***** KKigh-d tama ysemdtal ktigh-d wayenhubba tamer titd i weghrib ngin ed imettdawn f imudal. *** De passage près du cimetière m'envahit le souvenir de mon bien-aimé de larmes se remplissent mes yeux et mes joues en crue bien mouillées. ***** A y asmun idd is en uggigh tinid ifessus wa idd is ur en uggigh tinid ighder agh wa àent i ssahha may tteggagh.!? *** Chérie quand je viens te voir tu me taxes de farfelu quand je m'en abstiens tu m'accuses de trahison dis moi alors ,que faire!? ***** Hagh ak tiqett a y ul nna yettirin cigan wenna wer ineqqa umarg ghif i max ad i ynegh ghif s!? *** Sauf brûlure est ton mèrite Ô mon coeur qui aime trop celle qui t'est indifférente d'un amour non réciproque, qu'en faire!? ***** Wenna righ amarg nnek da y i yezzadt usin k a y ul waman gin tisar digi. *** Ma bien-aimée ton amour m'écrase comme du grain mon coeur en plein eau de tes meules je souffre. ***** A y amarg awa ula mas ak naghul mk ak nuli àari ad as tlid.! *** Ô amour toi fatal que tu es comment t'éviter toi qui me suit même en amont! ***** Ilula-d w ayyur g tizza àlanin grat as tuga a widda t yannayn. *** Au croissant de lune qui aux hautes crêtes apparaît jetez lui des gerbes Ô vous qui l'avez vu naître! ***** A y amarg a y ansraniy agh isikkin i tizza àlanin amma mmutgh amma nghigh xf idemm walln tiberrkanin. *** Impitoyable amour à cause de toi je travèrse les hautes crêtes survivre ou mourir tel est mon sort pour les belles femmes aux yeux noirs. ***** Iddgh ira rebbi ad iàeddbent terbatin ddigh ed ar asagm naf ed Âica tilxutam tidehbiyin Zinb d itto. *** quand Dieu a voulu que les filles me peinent à la fontaine je me suis trouvé face aux dorées bagues Aicha ,Zinb et Itto. |
   
Ali
| Envoyé vendredi 25 juin 2004 - 22h17: | |
Voici 10 izlans datant d'avril 1908 ,sous forme de joutes entre une poétesse de la grande tribu des Ayt Zdeg (Midelt,Rich,Gourrama) du nom Fadhma Taàellalt fille de Boudar un des notables de la région de Rich,elle était parmi l'entourage de Oussoumour chef civil et guerrier des Ayt Zdeg, et un autre poéte du nom Assou Ouàemmou du village Ayt Daoud Youb de la tribu Ayt Âissa. Ces izlans ,comme d'autres que j'ai publié ici ,sont soit des "aferradi"(l'unique) avec 24 syllabes et que l'on peut transcrire soit en deux vers soit en quatre vers ou des "Amgherred"(l'allongé) avec 32 ou 48 syllabes. Ils sont indépendament chantés soit dans le rythme "Wayda" , "Dawa" "Baybi" ou dans le rythme "awaywa". Et c'est parce que d'autres izlans manquent à cette chaine de joutes et que mes informateurs ne connaissent pas exactement leur ordre ,que je ne me suis pas soucié de les ranger d'une façon assez logique. merci à vous. Assou: Sersat ts i Ussumur! nna d isgafayn Taàellalt ad tut awal g tizza wer twalf! *** Méritoire est Oussoumour! d'avoir Taàellalt dans ses rangs venue enfourcher son cheval (faire des poèmes) dans des cols étrangers pour elle! ***** Taàellalt: Wenna wer itteggan ccmeà ad iwwt nnur taneszriyt irz lqqalb issmer i seksu d uksum ad ur as itrehhab i Tàellalt! *** Celui qui de cire n'illumine pas son sallon n'invite pas les gens au thé ni couscous ni viande ne cuisine ne mérite pas que Taàellalt soit son invitée! ***** Assou: Da tnezzed a tahérrabit day tàayet aksum d w atay ibabb aghruc ar dtemmàegh Ayt Izdeg ad agh mdtaddan d urumy! *** On vend son arme à feu en thé et viande est convérsée on porte à sa place un bâton et moi naïf espère que les Ayt Zdeg en braves affronteraient les roumis! ***** Taàellalt: Udayn ad mnalan d udayn iàrabn s iàrabn imazighn s wiydt id Wewwizdeg ad mdtaddan d urumy! *** Juifs contre juifs arabes contre arabes imazighns contre imazighns et le Zedgui tout seul battera les roumis.! ***** Assou: Ay! Ayt izdeg awi teggudim terram iqbiln ghifun ttajin aymi tmutturm! *** Ô! Ayt Zdeg nombreux vous l'êtes mais battus souvent par les autres seul le tajine vous assemble! **** Taàellalt: Hédac lmiyya n ighrem ag-gan lefdtahét Awd yiwn ighiyn ad ikkr ad iwwt arumy! *** Onze milles villages tous ne sont que honte aucun d'eux n'a pas pu contre les roumis se tenir debout! ***** Assou: Seksew Taàellalt tegma g rrxa da tessefru y izli ur tannay berziggu gh urumy! *** Taàellalt! Ô voyez la! quelle vie d'aisance elle mène! comment elle intérprète bien l' izli! hélas! ignore encore les percutants des roumis! ***** Assou: Ay! Ayt Izdeg ! a yiqemmariyn! ay ayt y icnidtn! ar tteqqlegh ad irrz urumy! *** Ô! les Ayt Zdeg! que des parieurs vous êtes Ô propriétaires de poulains! naïf moi d'attendre de vous la défaite des roumis! *** Taàellalt: Mr awn tgi amm dawa ad texlum ttulut g urumy! *** Si ça serait comme "dawa" vous massacreraient un tiers des roumis! ***** Assou: Llig nsella s is nedda-d an-nannay taàellalt ur tgi ayelli da sseflidgh! *** Quand d'elle j'ai entendu parler tant je suis venu voir qui est Taàellalt au juste celle dont on me parlait elle n'l'est pas! |
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