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Cécile
Envoyé mercredi 07 juillet 2004 - 20h55:   

J'avais envie de vous faire partager ma lecture de Pianissimo Rémanences...


Camillo Sbarbaro est de ces poètes dont l'âme crie et souffle des mots calmes, mais aussi emplie d'une singulière révolte. Sa poésie est chargée de sens. Elle nous transperce. "Sa poésie inquiète, faite de révolte contre la destinée humaine, mais aussi de détachement résigné, nourrie de ses seules expériences, sans ambitions philosophiques, s'exprime sur un ton discursif dans une langue simple, essentielle." (Guy Tosi).
Ses poèmes, moins d'une cinquantaine, sont considérés parmi les plus beaux de la poésie italienne du XXème siècle. Le recueil, Pianissimo Rémanences publié chez Clémence Hiver, éditeur participant au prix de la petite édition sur zazieweb, est tout simplement un bijou. Je le considère dès à présent comme mon livre de chevet. Il est décomposé en plusieurs parties. La première, Pianissimo, est constituée de poèmes publiés en 1914. Ces poèmes traitent essentiellement de l'âme et considèrent que "toute chose est seulement ce qu'elle est". On sent la solitude de cet homme dans la ville, parmi le monde "maintenant cette marche parmi les étrangers, ce vide alentour...". Un certain mal de vivre bercé par des illusions de mort, une mort qui fait peur.

"Parfois, quand je marche solitaire
dans les rues de la ville tumultueuse,
j'oublie mon destin d'être
homme parmi les autres, et, comme amnésique,
arraché à moi-même, je regarde
les gens avec des yeux ouverts étrangers."
(extrait page 39)

C'est aussi un poète de l’amour. Dans la partie Rémanences, nous pouvons lire les poésies pour Dina, Giuseppe Conte y voit pour sa part "les plus beaux poèmes d'amour écrits en langue italienne depuis le début du siècle". Dans ces poèmes qui datent de 1931, Camillo Sbarbaro évoque ses états d’âme avant d'avoir rencontré son grand amour ainsi que la force de l'état amoureux dont le silence se nourrit.

"Et ma vie si tu savais ce qu'elle fut,
amour avant de te connaître… "
(extrait page 90)

"Maintenant que tu es venue,
Que sur un pas de danse
Tu es entrée dans ma vie
Comme un coup de vent dans une chambre close –
Pour te fêter, bonheur si longtemps attendu,
Les mots me manquent, la voix,
Et le silence auprès de toi me suffit."
(extrait page 86)

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