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jml
| Envoyé lundi 15 novembre 2004 - 02h05: | |
Juan Gelman est né à Buenos Aires en 1930. En 1976, alors que l’Argentine subit une dictature militaire, il est contraint à l’exil. Après avoir vécu de longues années en Europe, il s’établit à Mexico, où il vit encore aujourd’hui. Ses textes ont été traduits en plus de 10 langues. Un grand nombre de ses poèmes ont été mis en musique, notamment par Juan Cedron. En compagnie du bandéoniste César Stroscio il a gravé plusieurs CD. DIBAXU VIII dans le matin ouvert lentement passent par tes yeux les animaux qui t’ont brûlé dedans le rêve/ jamais ils ne disent rien/ me laissent des cendres/ et seul avec le soleil/ IX ton pied piétine la nuit/ légère/ ouvre la pluie/ ouvre le jour/ la mort ne sait rien de toi/ ton pied a de l’herbe en-dessous et une ombre qui écrit la mer/ X tu dis des mots avec des arbres/ ils ont des feuilles qui chantent et des oiseaux qui amassent du soleil/ ton silence réveille les cris du monde/ cette suite de poèmes a d’abord été écrite en séfarade puis retraduite en espagnol du XVIe siècle traduction en français de Jean Portante Salaires de l’Impie Éditions Phi et Écrits des Forges
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Cécile
| Envoyé lundi 15 novembre 2004 - 08h21: | |
Juan Gelman a aussi reçu le Prix National de Poésie en 1997. Son écriture revendique la recherche ambitieuse d’un langage fort, qui passe par le « réalisme critique », l’intimité, la conjugaison d’une aventure verbale avec un engagement social et politique. Juan Gelman quitta l’Argentine sous la dictature militaire argentine, et s’exila au Mexique, mais son fils et sa belle-fille furent séquestrés, rejoignant le grand cortège des « disparus » ne Argentine. Avec Lettre à ma mère, publié un peu moins de dix ans après Lettre ouverte (adressée au fils enlevé et torturé) Juan Gelman réitère le chant douloureux du deuil impossible. SONNET III ce n’est pas en suivant la pente de ta voix / la légère mais par les airs flottant autour de toi que des femmes descendent de la femme en toi madame douce comme une vache qui pais en mon cœur ton herbe dure vache de paix qui dévores les restes qu’a jetés la guerre sur notre ombre madame douce à la bouche rebelle ou blessée par les lueurs qu’a jetées la guerre sur notre ombre feuille tendre de chaleur là où s’apaisent la haine et le mépris qu’a jetés la guerre sur notre vie sur toute cette tristesse / tu resplendis Juan Gelman dans Silence des yeux, éditions du Cerf, Paris, page 139 Soneto III No por declive de tu voz / la leve Sino por aires a tu alrededor De tu mujer bajan mujeres Senora dulce como una vaca pace en mi corazon su yerba dura vaca de paz devorando los resto que echo la guerra sobre nuestra sombra senora dulce de la boca alzada o lastimada por las luces que echo la guerra sobre nuestra sombra lamina tierna de calors o donde se templa el odio o el desprecio que echo la guerra sobre nuestra vida sobre eso triste / resplandor de vos Juan Gelman dans Silence des yeux, éditions du Cerf, Paris, page 138- 139
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