Poèsie marocaine (Farid Mohamed Zalho... Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Poésie du monde » Poèsie marocaine (Farid Mohamed Zalhoud ) « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

ali
Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 15h34:   

Farid Mohamed Zalhoud est né en 1959 à Aday, Tafraout, Maroc. Il enseigne la langue française, est poète(amazigh et français), peintre et sculpteur. Il a obtenu trois prix littéraires. En 1997, il a reçu le prix Saïd Sifaw. En 2000, il obtient le prix du jeune créateur du Grand prix international Abdelkrim Khattabi, en 2001, le prix Tamaynut. Il a composé une trilogie poétique en amazigh intitulée : Imerruyen, takad, ighd (Étincelles, feu, cendres, en attente d'édition). Parole de paria est son premier recueil en français.

voici un poème de ce recueil(source mondeberbere.com)

PAROLE DE PARIA
à Jamal Chahid

Je suis la voix des intouchables
Et sans prier dans le désert
Je suis la voie ultime des hères
Aux verbes acerbes irréprochables
Minerve assagit ma verve
Ma muse m’amuse et point n’est serve

Je suis la voix des intouchables
Peiné mais pas battu ni las
Je suis la voie ultime des hères
Leur semant la vie de lilas
Et apaisant d’inouïes misères
Mes vocables sont irrévocables

Je suis la voix des intouchables
Sismique stoïque et justicière
Je suis la voie ultime des hères
Sinueuse et impraticable
Je suis pour eux l’auguste rose
ils sont pour moi la juste cause
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

mary
Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 18h51:   

Et voilà une vision séduisante de l’écriture avec une muse qui amuse auteur reste :
la voix des intouchables / Peiné mais pas battu ni las

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Cécile
Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 22h58:   

Superbe Ali !!! Vraiment la poésie amazighe me plait de plus en plus
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

ali
Envoyé jeudi 23 décembre 2004 - 00h03:   

Merci Mary et Cécile

voici un autre poème du même auteur

PATIENCE, ARGANIER
à Ahmed Amal

Chaos granitiques où retentissent les échos
De mes complaintes : plaidoyer d’arganier
Point ne sont dans le même panier
Le barde, le garde forestier et l’ânier
La noix de Spinoza (Afeyyich) diffère de celle de coco
Chameaux, chèvres, joutez-nous le camp
Écureuil, veuillez sage rongeur, fertiliser les champs
Patience, mon arbre rabougri épineux, viendra le temps
Où se tairont bredouilles les bouches qui se lèchent les
Babines
Goinfres, boulimiques, alléchés par ton huile mijotant les
Combines
Patience, arbre ancestral séculaire
Les voleurs de poule, de bijoux et de langue millénaire
Je les renvoie paître loin de toi comme témoin défendeur
Sache que, nonobstant les épines, je t’étreins en profondeur
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Anonyme
Envoyé jeudi 30 décembre 2004 - 01h08:   

la poesie amazigho,marocaine fera des ravages et fertilisera la culture marocaine soumise pour des siecles aux sonnorités importées d'orient merci
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

ali
Envoyé jeudi 30 décembre 2004 - 01h41:   


l'Arganier est plus qu'un grand symbole-,y en a d'autres-,c'est la vie que la langue du bois n'a jamais pu avaler..merci Anonyme..

Voici un compte rendu d'une thèse sur l'arganier dans le site
http://www.amazighworld.org/studies/environment/argan/arganier.php

Sujet de thèse pour l’obtention de doctorat d’état. Université de Dakar (SENEGAL). Thèse présenté par TERFAS Mohamed Noureddine le 2 Juillet 1997

Espèce endémique au Maroc, l’Arganier(Argania spinosa) est une plante de la famille des Sapotacées.

Il se présente comme un arbre de grande taille, à tronc épineux et tortueux que le voyageur rencontre sur son parcours des piémonts du Haut Atlas et de l’Anti-Atlas jusqu’à la plaine du Souss au Maroc.

De l’amande de son fruit, par des méthodes artisanales, une huile comestible : L’huile d’argan ; son tourteau est utilisé comme aliment pour les bovins, cependant que les caprins se nourrissent de la pulpe du fruit. Le bois est utilisé pour le chauffage.

L’intérêt manifeste actuellement par les industries de la cosmétique pour l’huile d’argan, ainsi que le rôle économique et social de l’arganier pour le Maroc, pays où il est essentiellement implanté, nous ont incité à présenter une mise en point des recherches effectuées sur cet arbre qui a fait l’objet ces dernières années d’un nombre relativement élevé de publication.

http://www.amazighworld.org/studies/environment/argan/introduction.php
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Farid Mohamed Zalhoud
Envoyé lundi 14 mars 2005 - 19h05:   

Salut(Azul)
Je tiens à vous remercier de l'intérêt que vous portez à ma poésie.Je prépare actuellement un recueil de poésie et je vous promets des vers pleins de sagesse véhiculée par des vocables assortis en gerbes de verbes généreusement offerts aux férus de la poésie.
Farid Mohamed Zalhoud
Aday Tafraout
Tamazgha
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Hélène
Envoyé mardi 15 mars 2005 - 11h53:   

vous pourrez bien entendu donner ses références dans la rubrique appropriée
vos poèmes nous emmènent en voyage et nous apprennent beaucoup .
il semble que la poésie soit très vivante au Maroc
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

farid Mohamed Zalhoud
Envoyé jeudi 21 avril 2005 - 19h56:   

POUR L'ASSOIFFÉ ET LE MORT
à Mohamed Sahnoun

Silence
On tourne rond
Autour d’une lueur d’espoir
D’Histoire exclue
La tranche lue et relue
Célèbre les rois mais jamais une reine
À la tête d’armada qui circule en mes veines
Ère révolue des hères irrésolus
Opulence
Cela sent bon
Le derrière et la boule d’un bédouin sous zéro
Histoire de dilater la rate
D’une peuplade disparate
Assise sur une natte de jonc ou un braséro
La franche rime
Qui de mes lèvres se suicide
Clamant le lâche génocide
Moi qui brûle ma quarantaine
Dans une bière à griserie incertaine
J’envie les morts
Assoiffés d’innocence

© Association Anoual. Tous droits réser
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

ali
Envoyé vendredi 22 avril 2005 - 00h08:   

Constat amer!!!
un beau poème,je l'ai lu en pensant aux Touaregs.. j'ai aimé surtout cette image:

La franche rime
Qui de mes lèvres se suicide
Clamant le lâche génocide

merci cher Farid

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Farid Mohamed Zalhoud
Envoyé mercredi 25 mai 2005 - 21h15:   

Salut!Je vous envoie ainsi qu'aux lecteurs un poème écrit par Ali Chouhad leader du groupe de musique Amazighe Archach;chanson que j'ai traduite ne langue française.Bonne lecture
Farid Mohamed Zalhoud

Tazriwin(colliers)

De sa passion, mon amour a filé tant de colliers
Elle a offert tant d’estompes argentées au foie, au cœur et m’a ensuite achevé
Me fixant de regard, les cils d’un faucon friand de sang
Je l’ai suppliée afin qu’elle baisse les yeux; elle en rajouté son plumage
J’ai donc accepté mon sort et lui suis soumis !
Ô beauté! Quoique tu désires, soit-il sur la Lune
Je me fraierai un chemin parmi les nuages jusqu’aux cieux lointaines
Je ferai ainsi des escaliers pour satisfaire mon désir
Peu m’importe Hmad Unamir s’il s’est envolé à l’Empirée
Aucun souci pour Unamir qu’il vive ou qu’il périsse
Mon calvaire est plus affreux que le sien, je l’ai supporté !
Souffrance est mon lot: celui d’un mort-vivant
Dilemme d’un mal-aimé: ni adulé ni vraiment délaissé
Écrase-moi ! Mouds-moi ! Et mets moi avec du Henné au tatouage de tes pieds
Ô Leïla! Tu as rendu tant de personnes
Fous de ton amour, malgré eux
Que de Qaïs, Nom de Dieu, nul n’est épargné
Ne voilà-t-il pas un pauvre bougre qui pleurniche et qui m’apostrophe:
"L’amant n’est-ce pas, c’est ici et nulle part qu’il doit être ?"
Si je ne le vois jour après jour, le jour me semble ne guère passer
En sus, à quoi bon les retrouvailles si elles ne ramènent
La goutte à la goutte. Les plaintes se mêlent aux paroles.
Ô, raison lacérée de taloche collée de ta passion
Je ne te souhaite guère, mon amour d’être châtié.
Traduction de Farid Zalhoud
Tazriwin(colliers) chanson du groupe Archach traduite par zalhoud
De sa passion, mon amour a filé tant de colliers
Elle a offert tant d’estompes argentées au foie, au cœur et m’a ensuite achevé
Me fixant de regard, les cils d’un faucon friand de sang
Je l’ai suppliée afin qu’elle baisse les yeux; elle en rajouté son plumage
J’ai donc accepté mon sort et lui suis soumis !
Ô beauté! Quoique tu désires, soit-il sur la Lune
Je me fraierai un chemin parmi les nuages jusqu’aux cieux lointaines
Je ferai ainsi des escaliers pour satisfaire mon désir
Peu m’importe Hmad Unamir s’il s’est envolé à l’Empirée
Aucun souci pour Unamir qu’il vive ou qu’il périsse
Mon calvaire est plus affreux que le sien, je l’ai supporté !
Souffrance est mon lot: celui d’un mort-vivant
Dilemme d’un mal-aimé: ni adulé ni vraiment délaissé
Écrase-moi ! Mouds-moi ! Et mets moi avec du Henné au tatouage de tes pieds
Ô Leïla! Tu as rendu tant de personnes
Fous de ton amour, malgré eux
Que de Qaïs, Nom de Dieu, nul n’est épargné
Ne voilà-t-il pas un pauvre bougre qui pleurniche et qui m’apostrophe:
"L’amant n’est-ce pas, c’est ici et nulle part qu’il doit être ?"
Si je ne le vois jour après jour, le jour me semble ne guère passer
En sus, à quoi bon les retrouvailles si elles ne ramènent
La goutte à la goutte. Les plaintes se mêlent aux paroles.
Ô, raison lacérée de taloche collée de ta passion
Je ne te souhaite guère, mon amour d’être châtié.
Traduction de Farid Zalhoud

Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Cécile
Envoyé mercredi 25 mai 2005 - 23h14:   

Merci Farid pour ce partage ! la poésie est dans le partage !
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

ali
Envoyé jeudi 26 mai 2005 - 03h23:   

Un amour hautement soufi à la chahudienne..
Merci Farid..
"Ounamir"pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage mythique des légendes berbères est étymologiquement parlant"l'angelisé"..on l'appelle Hammou Ounamir(le "u" en berbère c'est le "ou")d'autres l'appelle Hmad ounamir comme c'est le cas de Mohammmed khair Eddine -si je me rappelle bien,dans son roman"vie et légende d'agunch'ich"(agunch'ich" en berbère c'est le tronc")..Ounamir était un bel enfant,fils d'une veuve qui fréquentait le "mseyyed" (l'école coranique)comme les autres enfants du village..un beau matin le fquih(disant le curé chez les chrétiens) remarqua que "Ounamir" portait du henné dans ses paumes (un signe quoi!!le henné c'est pour les femmes ,seul le nouveau mari"l'isli" peut en user pendantla nuit des noces),il l'interpela immédiatemnt mais l'enfant ne savait rien de ce qui se passait ..ces taches de henné ,-sans que personne ne sache sont l'impact d'une belle fée qui lui rendait visite chaque nuit ;et petit à petit la fée fait découvrir à Ounamir ,-loin des yeux du fquih,des autres,sa famille et voisins,l'emplitude féerique de ce nouvelunivers et que combien que c'est beau de vivre en haut dans les cieux, mais hélas!sans toucher(ouvrir) à une lucarne située dans la 7eme chambre du chateau céleste..Ounamir passa plusieurs examens pour arriver en haut,il a été porté par un cheval puis par un aigle pour enfin arriver au 7eme ciel où résidait sa bien aimée..un jour Ounamir par curiosité et lassitude(je sais pas de quelle nature est cette lassitude les anthropologues en disent long)ouvrit la lucarne et vit sa maman entrain de chercher une personne adulte;en l'occurence un homme pour égorger un coq qu'elle tenait entre ses mains..!! Ounamir en voyant sa mère dans cette état de besoin plongea des cieux mais il n'arrivait de lui sur la terre qu'une goutte de sang;la goutte qui égorgea le coq(pour d'autres c'est le mouton).dans le roman de Khair eddine ce n'est pas la goutte du sang qui égorgea le mouton c'est uniquement un poils qui restait d'Ounamir de sa longue et périlleuseplongée pour rendre ce service à sa mère..
merci Céci et Farid..Ounamir j'aime!!!
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Farid Mohamed Zalhoud
Envoyé mardi 10 janvier 2006 - 15h51:   

Nouveau poème pour les lectrices et lecteurs de francopolis.J'espère qu'il vous plaira.
Farid Mohamed Zalhoud



Vaine veine

A Aqouchi Hassan Bouzeggwar


-Vernis,que faire du coeur et du rein
Quand la veine est vaine?
-Quand la veine est vaine,
N'entame rien;reste serein.

-Ce rein si fort et ce coeur qui bat
Ne valent-ils rien à tes yeux?
- Ils ne valent rien;il y a mieux:
Ce silence si doux si bas

-Ce bât qui me blesse sans cesse,
Quand l'enlèvera-t-on?
-Quand tu élèveras le ton:
Ce temps du refus qui transgresse

-"Graisse la paume et enduis le lacet"
Te disent tes compères corrompus
-Au lieu de te morfondre,de te lasser
Moi,je te dis:"dénonce la vie qui pue"
Farid Mohamed Zalhoud


Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration