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Cécile
| Envoyé samedi 15 janvier 2005 - 11h45: | |
je vous invite à découvrir Salah Stétié un autre grand nom du Liban... Voici son site : http://www.salahstetie.com/ Voici pour vous donner envie de le découvrir, Ces méditations sur la mort d'une figue. N'est-ce pas superbe ? MÉDITATION SUR LA MORT D’UNE FIGUE Fiançailles de la fraîcheur, Imprimerie Nationale, 2003 Les oiseaux sont de jour Les oiseaux sont de nuit Figue puissante et belle Et de beau blanche et de peau noire es-tu Selon ta race étrange A peine ouverte avec du sec avec du lait Et dans ton corps d’infante Fendu sous le duvet Le feu de ta féminité nature Attire écarte épuise Les oiseaux fous de la lumière de la lune Aux pièges de l’Angelico Fermés, réels - - - - - Beauté saveur l’éclat des étamines Tes fibres tes fibrilles Quand tu t’ouvrais cela qui savait rire Etait bouche avec bouche La couleur de ta chair chargée de lèvres Et ta langue profonde Déchirait les tissus et retissait Le corps comme une langue ou flamme Ou langue Profanatrice, langue de profanation - - - - - La mamelle est ridée L’outre du vent splendide A libéré le ciel de tous ses pleurs Il y a eu le soleil et il y a eu la lune Pour aider la plus figue à devenir si ronde Pour aider la plus fille à devenir suave Pour aider l’une et l’autre à mélanger leurs pleurs A mélanger leurs peaux d’amour jusqu’aux sucs - - - - - Tu es présente dans l’esprit ultime vulve Que remplira le sable de l’esprit Et qui disparaîtra, non pas figue, Mais femme avec des drapés de silencieuse Dans un Orient vieilli de vieux raisins Pleurant on ne sait qui, le nom perdu, Femme qui fus Suprême dans tes voiles Et ces voiles ont brûlé aussi, et tes cheveux - - - - - A pleuré, cette femme, elle a pleuré Et dans ses doigts l’objet lacrymatoire Celle étendue dans le dessèchement Ses jambes resserrées sur ce qui Fut Cela fut cela fut Comme un jeune aigle tendre Eventant de ses ailes Le nid très haut placé de son désir - - - - - Il n’y a plus de peau d’amour mon amoureuse Bien-aimée, belle humaine Je pense à toi je pense à toi je pense A ta robe oubliée Ta vie tendre et souillée A ton corps retourné de nuit par la pensée Pour illustrer de l’intérieur le feu Qui n’est rien ni personne La figure ayant figuré, la pourriture Ayant dormi dans la corbeille entrelacée Sous le jasmin blanc des amants
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lafourmi
| Envoyé samedi 15 janvier 2005 - 12h23: | |
je le connais un peu il y a eu un article intéressant de françois Xavier dans le numéro 11 de poésie première de... 1998 et aussi quelques poèmes et une nouvelle si quelqu'un veut tenter de se le procurer. (coucoucéci) |
   
Cécile
| Envoyé samedi 15 janvier 2005 - 12h25: | |
Oui, faut qu'on la retrouve cette revue : |
   
lafourmi clé de sol
| Envoyé samedi 15 janvier 2005 - 17h58: | |
Puisque j'ai cette revue sous les yeux en voici un petit extrait avec une invitation au plaisir "ami lecteur , si tu ne connais pas encore la " janna " le paradis terrestre, l'Eden et l'Orient - voilà ce qu'il convient de faire : marier la poésie et la musique . Place un disque de musique sacrée sur la platine , par exemple la Nelsonmess de Haydn ... puis ouvre lentement le livre et bois à petites lampées ces vers comme une liqueur céleste " : ( François Xavier ) Ce sein très pur au soleil accroché Sera l'agneau de feu des montagnes Corbeau de feu criant Si dure épée dans la corbeille des montagnes Hautes brûlant comme un rameau de neige En l'amoureux été devenu songe Sous le très noir couteau de tout ce vent Femmes de fruits dans la lumière droite Le cerf qui vous respire Voici qu'il est en limpidité l'agneau Au sommet des montagnes Avec ses jambes filles Ses jambes de blessures à peine filles Par inversion du feu parfois colombes Eparpillant leur gorge Eparpillant la perle de leur gorge Femme de fruits avec vos conques filles Et dans vos doigts comme une odeur de menthe Corbeaux de vos seins purs C'est de nouveau c'est de nouveau l'été de neige Le chagrin froid des raisins nus
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mmgh
| Envoyé lundi 09 mai 2005 - 15h41: | |
Te ramener à qui ? mais je ne suis plus là j’ai changé de prénom mes yeux ont la couleur ouverte des absences hier n’est rien qu’une fenêtre qui claque et devant moi de l’eau comme un plein bénitier te ramener à qui ? dieu est indifférence il est là simplement quand les terres se fardent quand les plages se cabrent à la haine du vent mais il n’en jouit pas après le rien des mots il y a les rien du geste et les lunes s’en vont dieu ne les retient pas Gansé d’étoiles Ciel damassé Le pays où je vais. Gris cathédrale Feu de Bengale Et renoncer. Mains baladeuses D’autres couchants Ont découvert Ce continent. Rien n’est sevré Tout se transmet Dans le pays où je vais. Bleus inédits Termes sanscrits Et vols de nuit Pour épuiser Ce long trajet ! Nadia Tuéni Extrait de son recueil l’âge d’écume Seghers 1966
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