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jml
| Envoyé mercredi 09 février 2005 - 00h39: | |
Le temps c'est toujours un luxe pour les gens, il frappe aux portes, puis nous dit l'heure en échange de genièvre, ce commerce est vieux comme une pierre. Personne ne l'aime ce marchand de temps, mais tout le monde reste ami avec lui, car on sait bien que chaque heure compte, et c'est lui le compteur. Ce qui était hier, ce qui sera demain, est connu, divisé depuis une éternité, mais aujourd'hui est secret comme une main sans corps qui tire un rideau. 0 D D, j'ai décrit ton visage dans un poème comme une si grande absence, je l'ai comparé à une surface d'eau où je voyais le visage d'un cheval, et quand j'ai levé les yeux l'autre bord était désert. Je l'ai comparé à un vent où j'entendais le souffle d'un chien mort, et quand j'ai écouté - quel silence dans la maison. Je l"ai comparé à beaucoup plus, D, plus que je ne m'en souviens, mais ce poème je ne peux plus le retrouver. Ce n'étaient pas que de l'eau, du vent, tu me vois encore quand je ne regarde pas, tu respires quand je n'écoute pas, tu lis ce que je n'écris pas. 0 Songe à partir NRF Gallimard traduit du néerlandais par Paul Gellings |
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