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jml
| Envoyé jeudi 17 mars 2005 - 04h10: | |
un enfant à sa mère quand je meurs enterre-moi sous le foyer quand tu pleureras si on te demande pourquoi tu diras c'est la fumée |
   
Cécile
| Envoyé vendredi 18 mars 2005 - 08h33: | |
Lorsqu'il arriva au bord de la mer divine, au bord de l'océan scintillant, il s'arrêta pour pleurer. Il prit ses ornements et s'en revêtit, il mit sa parure de plumes de quetzal, son masque de turquoises. Et quand il fut ainsi paré, il monta sur un bûcher (il prit feu de lui-même), les flammes l'entourèrent : c'est pourquoi l'on nomme Bûcher le lieu où fut brûlé Quetzalcoaltl. Et il est notoire qu'alors qu'il brûlait, que ses cendres montaient, on put voir, venus pour le contempler, les oiseaux au riche plumage qui passent dans le ciel : le guacamaya aux plumes rouges, l'azulejo, l'étourneau léger, l'oiseau blanc qui brille, les perroquets, les jaunes papegais, tous les oiseaux précieux. Lorsque cessèrent de brûler ses cendres, le cœur de Quetzalcoatl monta dans le ciel. Et ceux qui le virent monter dire qu'il y entra, et les anciens affirment qu'il devint Etoile de l'aube, celle qui apparaît dès le matin. Elle apparut, elle vint pour la mort de Quetzalcoatl. Et c'est pourquoi on le nomme Celui qui commande à l'Aurore. On dit aussi qu'à sa mort et durant quatre jours nul ne le vit car il était descendu au Royaume de la mort. Là, durant quatre jours il acquit maints rayons, et huit jours plus tard, il apparut tel un astre majeur. Et l'on sait que depuis il règne. Poème traduit du Nahuatl de l'époque aztèque, Les poésie mexicaines, éditions seghers 1961, pages 55, 56
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