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jean-pierre
| | Envoyé samedi 18 octobre 2003 - 08h37: | |
New-York
Poéme prophétique
Sarah Struve.(1975)
Sur un hamburger géant,
la pipe à l'oeil,
un joint au creux des reins
tu mâchonnais une libellule,
distordant entre tes mains moites des ersatz,
poésie culturocolique,
ventre ballonant de putréfaction
tu rêvais au drugstore long,
couloir de métro oblique,
tu rêvais d'un immense "big mac" aérien
au creux - trés loin - au creux de tes reins.
Sous la douce pluie de ton cerveau,
l'homme-pomme, coupé en deux
tu t'apercevras qu'il est vermillon, chair gélatineuse, translucide.
Surperposition d'une ville suédoise,
Karskröne ou Malmö,
un schooner se balançant dans l'eau
lourde et moite
pesanteur ventrue
apesanteur d'une mouette
au son obtu,
elle te tiendra la main
avec son bec pointu.
Explosion d'il y a cent millions d'années
- Nova intemporelle -
dans un écrin
l'eau sourde au creux de la vaisselle
foisonnement de mangeaille-détritus,
chat couinant,
chiens pissant leurs yeux glauques
au creux, au creux de ton vent
au fond ébréché d'un boc
jem'en retournerai à NEW YORK
manger du poulet rôti
du Kentucky.
Prends un train
à "Grand Central Station"
and have some good vibration
mais ATTENTION !
Ta main levain
putréfie le son
dans l'entonnoir
entrecoupé d'un pont.
Senteur d'hormones féminines
enivrance lente
une mâchoire brisera le pain
sur l'autoroute en pente
turn-pick - élencement
cellophane, super-marché
et toujours cette psalmodie:
Quand,
quand !...
Noël sur l'Hudson
boule de feu noyée
dans la fumée des égouts
"Keep cool, keep quiet
keep christ in your chrismas"
et les saccades vous saoulent
émergeance à Flusching
déroulement coupé, seconde phase
globe terrestre métalliquomonstrueux
caniche et brushing,
flop de la vaguelette insignifiante
toujours au creux, au creux de tes yeux.
Ecrabouillement d'un 727
hurlement rouge s'étalant,
milliards de cadavres sur la crête
repoussés à même le vent.
Une petite pluie rare
écramouille ta gentille gueule
cheveux de chanvre mouillé
- distortion de lointain phares -
Découverte !
que seule...toujours seule.
Sur une voie désaffectée de la Sarre
des herbes folles et rares
poésie d'Europe moyennement centrale
décentralisée
satellite fracturé
- hors le temps
ville échouée
- hors l'espace
ville coupée
arrachée de notre terre
racine hystérique
se replongeant dans un verre,
trompétomanie biblique
armée du salut - martyr -
"Engager-vous, rengager vous !"
mercenaires christocrates,
clochette monotone à noël,
éclatement fatal de la rate,
sous la table à quatre pattes.
Résurgence en blanc
neige
New York
vert bouteille
New York
rêche
arc-en-ciel délavé
poubelle oubliée.
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aar
| | Envoyé mardi 21 octobre 2003 - 11h52: | |
j'ai bien aimé allé voir ce site,
plein de gouaches, de bouts de coquillages, d'odeurs, de bordelique, de fautes d'orthographe, d'exotique, de non-conventionnel...
de vie
de vrai
de poésie
merci JP de nous avoir ouvert cette porte |
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