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PhiliPPe
| Envoyé vendredi 14 janvier 2005 - 11h56: | |
L’homme portait un chapeau. Depuis 88, et mon voyage aux Antilles sous les îles du levant, lentement, je me suis marginalisé : Mon âme en est la cause. C’est elle ou moi ou les deux, elle et moi, je m’en rappelle plus. 14 ans plus tard, un 31 décembre, pour passer le capte de la nouvelle année, je décide de rejoindre la capitale. Je cherche alors des bars ; je me demande ce qui est le mieux, pour l’ambiance. Dans le sixième arrondissement, je choisis, un pub Irlandais. C’est plein. Tout le monde boit. Je vais au comptoir, mais personne ne veut me servir : c’est une soirée privée, je ne suis pas invité. Une heure passe à marcher, je pense entrer « Aux deux magots » ou au « Café de flore » mais ma mondanité m’en exclu, finalement, j’entre au « Bonaparte », c’est délicieux. Il y a des Japonais, des Japonaises et des Belges. Je suis silencieux, je bois des bières et j’observe, quand soudain, vient à moi, une Américaine, nous parlons de suite. Elle boit un kir à la pêche, je lui offre un verre de vin blanc, un couple d'allemands vient à notre rencontre. L‘homme porte un chapeau, c’est amical et chaleureux. La nuit passe, mon Américaine et moi sortons, nous échangeons nos adresses, c’est une adresse en net. Elle me promet qu’elle m’écrit, j’y crois comme d’habitude, et je lui envoie des poèmes mais rien à faire, sa promesse s’est envolée. J’en prends mon parti, c’est l’année 2003 qui commence pour une marginalité dont le pain du poète est le luxe. 2 004 est une autre histoire à suivre…
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yh
| Envoyé dimanche 16 janvier 2005 - 23h32: | |
Ton tableau et ton histoire sont criants de vérité, sauf peut-être la fin un peu écourtée et négative ? |
   
PhilIPPe
| Envoyé lundi 17 janvier 2005 - 11h12: | |
Tu trouves que la fin, la chute est écourtée et négative.C'est ton ressentir. J'en prends considération. Tu as peut-être raison.Tu me donnes l'occasion d'y réflèchir, merci. Philippe |
   
anonyme
| Envoyé jeudi 20 janvier 2005 - 00h31: | |
quand les lecteurs sont pris dans les filets du texte, il y a ceux qui en demandent plus; la fin est un peu écourtée,précipitée.D'autres refusent d'avaler le morceau tout en continuant de mastiquer; quand la viande est broyée il secrète une sorte de jus qu'il est difficile d'abandonner en avalabt le morceau |
   
ali
| Envoyé jeudi 20 janvier 2005 - 01h04: | |
Moi aussi j'aime un peu de laideur dans les beaux poèmes!!le concentré du "parfait" me donne le goût d'un tajine sans poivre!! |
   
lafourmi
| Envoyé jeudi 20 janvier 2005 - 09h03: | |
je me demande si cette fin n'existe pas plus souvent qu'on le croit. Qui n'a pas connu , en voyage, des personnes très sympathiques ? Si elle habitent la même région la relation perdure parfois . Si les unes habitent la Suisse par exemple et les autres la Bretagne Bien souvent en rangeant son portefeuille on se dit que de garder le contact est quasi inespéré. si Suisse et Breton raissonnent de même l'histoire de Philippe est possible Ali je crois que tu aimes le soupçon de laideur que j'appellerai réalité ou lucidité. Nos mémoires sont volatiles . |
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