| Auteur |
Message |
    
PhIlIpPe
| | Envoyé mercredi 21 janvier 2004 - 22h07: | |
Ces derniers temps, en trois mois, j’étais allé trois fois au jardin du Luxembourg.
Une fois, en vue de contempler une exposition des peintures de Botticelli, une seconde afin de relire mes manuscrits et une troisième pour un rendez-vous amical avec une jeune femme que j’avais connu virtuellement.
Les deux premières furent à l’automne, la troisième en hiver, le Jardin avait changé alors, d’allure.
Quand je pense à ce parc, je me souviens des soirs d’étés, c’était aux alentours du kiosque à musique du jardin du Luxembourg.
Quand j’évoque le Luxembourg, je me souviens du pont de la Grande-Duchesse Charlotte, Grande-Duchesse de Luxembourg de 1919 à 1964, c’était un voyage à la belle saison, dans la ville des ponts.
-1-
À l’occasion de l’exposition, il y avait de l’influence, une longue fille d’attente s’était formée le long du mur du petit musée, je regardais à droite, à gauche, quand de la queue sortit une jeune femme qui s’était mise à me regarder, depuis un certain temps, il n’était pas rare que les femmes se retournent, à mon passage, ce n’est pas que ça m’enchante, ni une invention de ma part, mais juste une constatation qui parfois me gênait, être éternellement incognito, me glisser parmi la foule sans être rien, juste regarder afin d’observer m’avait toujours convenu.
Visite, contemplation des peintures de Botticelli, nous, nous nous étions parcourus elle et moi un moment du regard, elle était accompagnée de sa mère et de sa petite soeur, puis dans un détour, je la perdis de vue, c’était fini, je passais adonc, par la librairie afin de me procurer une affiche : c’était celle de la naissance de Vénus qui avait la particularité de m’émouvoir que j’avais choisi dans un format court.
-2-
Aux circonstances de ma deuxième promenade, j’avais mis mes tapuscrits dans un porte-documents, et je me fis une joie de m’asseoir à l’ombre d’un arbre, dans un endroit en retrait, à l’abri du passage.
Cela faisait dix ans que je ne m’occupais plus d’envoyer et de corriger mes manuscrits dans l’attention d’être publié, car, je pensais que ma production est difficilement publiable pour toutes sortes raisons et peut être une en particulière que je nommais : idéologique, Doute et certitude, je n’en savais strictement rien, l’important était, pour moi, en ce dimanche, l’enthousiasme que j’éprouvais dans cette nouvelle aventure, que je tentais.
-3-
Aux rendez-vous de ma connaissance virtuelle, je pensais qu’elle ne serait pas venue, mais après un moment, je l’ai vu arriver. Nous nous présentâmes en quelques mots, c’était drôle et inattendu et nous semblions très attentifs l’un envers l’autre, à ce jour, il pleuvait des cordes, nous nous étions dès lors abrités sous un porche pour discuter de choses virtuelles, puis, nous marchâmes et passâmes à côté du Panthéon afin d’aller dans le cinquième arrondissement boire quelques bières, la nuit tombait sur la ville, je manquais d’affection, elle semblait souffrir de solitude et elle avait choisi son bar, c’était une sorte de pub anglais situé dans le quartier de la contrescarpe au mobilier de bois qui faisant entendre de la chanson française, elle le connaissait bien et me présenta brièvement le patron, une bière encore et nous sortîmes pour faire le chemin à l’envers, au Panthéon, la foule s’était volatilisée si bien que nous nous sommes introduits, c’était à l’occasion de l’entrée du corps d’Alexandre Dumas, elle prit mon bras dans le sien, je lui pris la taille, nous fîmes le tour à l’intérieur puis elle m’accompagna jusqu’à mon véhicule pour un au revoir définitif.
C’était en hiver et le beau jardin du Luxembourg à l’heure habituelle avait fermé ses portes. |
|