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Elle nage, la grotte
Elle nage, la grotte, avec moi dedans,
dans toute la maison.
Sur les épaules, que des escaliers
aux marches retirées.
Du sommet se penche
celui qui est arrivé là-haut,
et roule autour des épaules
la corde qui fait descendre
une corbeille de pains et de poissons.
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Je tâte la mer qui a toujours pris ma
défense
Je tâte la mer qui a toujours pris ma défense.
Là où le mouvement bascule,
dans la cage des côtes, un clou.
La mer absorbe le sang.
Et le sable.
Celui destiné au vent.
Et celui pour les perles.
Et celui dont pousse l’acacia marin.
Et celui des pieds qui ont marché sur les eaux.


***
L’ange brille sur la crinière
d’un cheval
L’ange
brille sur la crinière d’un cheval.
Blanc.
Blanc comme l’hysope, ancienne éponge marine.
Ou
comme un horizon poussé plus avant.
Je ne
peux le dépasser.
Je
tends la main pour l’écarter.
Je me
blesse et le sang coule.
L’ange
brille à nouveau, sur la crinière d’un cheval.
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