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Elle se présente
à vous
La guerre font-ils Nous avions maquillé nos yeux pour contempler le ciel Et rougi nos lèvres au suc des grenades pour embrasser la terre Nous avions arrondi nos ventres pour honorer le monde Les oiseaux se sont tus Ô silence des déserts rendus plus arides Sous l’acharnement des chars Que reste-t-il sous la cendre ? Nous cherchons les chemins, les champs Dévastés par les bottes Nos yeux sont cernés de deuil, nos jardins de décombres Nos sexes ont été fouaillés au nom des frontières Nos bouches souillées Nos ventres ont accouché d’enfants traîtres Ô paix abandonnée aux ronces Mariée couronnée de la fleur d’oranger Laissée blanche dans un cortège funèbre Nous demeurons tes filles d’honneur Et Nos voix continuent d’élever au milieu des salves Leurs chants impérieux Nos pieds continuent de fouler la terre gorgée de sang En danses imprécatoires Nous nous vêtirons à nouveau pour les noces Nous nous parfumerons à nouveau de rose Nos maisons s’ouvriront à nouveau au voyageur Le ciel reflétera à nouveau les vagues du désert Nos obsédantes psalmodies emplissent déjà l’horizon où se poursuit notre légende ****
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Créé le 1 mars 2002
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