À la recherche
Le
mot s'échappe
le
mot se perd
se
dérobe en dansant
insaisissable
libre heureux ?
ne
crains pas
je
veux seulement t'apprivoiser
le
temps d'un vers
Chute libre
Étoiles
de mondes éclatés
Rêves
de fauves aveugles
se
croisent dans les cieux orageux
Mille
voix sauvages
ébranlent
le cosmos
dans
la nuit aux ailes noires
s’abîment
au plus profond
dans
le cœur de la mère
les
fils déchus
Déchirures
À
travers les déchirures du temps
les
songes se révèlent
Survivant
de l'infini
je
regarde l'horizon qui me reflète
miroir
poli
où
tout se mélange
tout
se rejoint
chaque
instant fait naître
un
soleil nouveau
Éclater en plein vol
Éclater
en plein vol
émerger
nu
laissant
derrière soi
des
débris d’étoiles
A
corps perdu
danser
le rêve excessif
Le
vent d'avril me poursuit
me
pousse vers un bleu d’outremer
vers
d'autres nuances
d'un
ciel infini
Fragments
Fragments
de moi
s'entrechoquent
danse
folle
de
chauves-souris aveugles
coulée
noire qui passe
pénètre
mon âme
mais
l'harmonie brisée
se
retrouve
recompose
son dessin
J'ai trois têtes
J'ai
trois têtes une pour penser une pour rêver une pour tout oublier.
J'ai
trouvé enfin la porte de sortie, je te laisse la tasse bleue où je bois mon
thé, tourne pour moi les pages de mes livres, accueil mes visiteurs.
Je
prends avec moi la tête de l'oubli, je vais loin très loin, les démons de
mon cœur chevauchent derrière moi sans m'atteindre. Au crépuscule de ma vie
pèlerin de l'espace et du temps je pars léger vers un bleu sans partage, le
merle noir au bec jaune me montrera le chemin.
Les mères noires
Les
mères s'en vont
les
mères vont mourir
Mères
noires des eaux troubles
dans
l'oubli profond
qui
serre le cœur
dans
les mauvais jours
Pluie
noire qui tombe
sans
nourrir
dans
l'oubli profond
où
les démons familiers
s’abîment
Loin de chez moi
je
me retrouve en pèlerin
volant
vers les cieux gris des pays du Nord
je
vois la mer s'acharner sur les plages solitaires
les
nuages courir avec le vent
les
oiseaux s'envoler
avec
des cris perçant
L’immensité
m'embrasse
je
repartirai demain
cherchant
mon salut
toujours
plus loin
Porté par le vague
Le
vent a chassé le soleil
laissant
un trou dans le ciel
L'âme
a des rêves
qu'elle
ne dévoile à personne
flou
furieux de l'infini
le
vague me roule à son gré
Quelque part
Des
morceaux de moi
pluie
de rêves dans l'air
l'esprit
s'envole plus léger que le cœur
cherche
sa voie
par
des moyens secrets
quelque
part ailleurs
la
trame de ma vie se tisse
Je
danse légère
emportant
le fil des jours
qui
se déroule
et
révèle le dessin
Rester sauvage
Sans
but
mes
rêves sauvages courent en liberté
cherchent
leur place
dans
l'espace enchanté
Je
me cache dans le secret
pour
déployer mes ailes
m’enivrer
dans le ciel
léger
comme un moineau
Voyageurs du soir
Sur
les chemins de l'automne
la
lumière s'attarde
brise
légère au grès des souvenirs
les
voyageurs du soirs
croisent
mon chemin
©Cristiana Rospigliosi
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