Elle n'est ni...
Elle n’est ni
ce vent qui souffle dans la direction de
son choix, ni cette feuille qui se balance et valse à son
gré, ni ce flocon qui
virevolte avant de se poser ; elle n’est ni cette fumée qui
a l’atmosphère
pour aire de jeux.
Elle n’est rien
de tout cela et pourtant certains prétendent
le contraire. En réalité, elle n’est pas, elle se
construit. Elle n’est jamais
finie car jamais parfaite et en perpétuelle évolution.
Elle n’est pas un état,
encore moins un fait, mais un processus. Elle ne peut être totale
car elle
s’inscrit dans un présent social, dans un contexte historique,
dans un
particularisme politique. Elle se situe dans un Etat de droits et de
devoirs
mutuels, tous les jours se débat-elle, ou se bat-elle pour ne
pas être étouffée,
être violée, être exterminée. Elle se
manifeste de différentes manières :
matérielle, intellectuelle, sociale et évolue ou
régresse selon que l’humain
dans ses actions, son mode de vie, son opinion publique, son
organisation
sociale et politique, sa pratique culturelle, religieuse évolue
ou régresse.
On
la souhaite, on la revendique.
Et pourtant,
soyons attentifs, elle ne peut être
une monnaie d’échange ni pour avantager un droit, ni pour
bénéficier de
privilèges, ni pour permettre à la corruption du bien de
se développer. La
rabaisser à ce niveau serait la nier, la tuer et autrement dit,
soyons-en sûr,
ce serait la faire disparaître soudainement, très
soudainement comme une braise
submergée par de l’eau, comme une bougie et sa flamme
étouffées. Ses qualités :
être intemporelle, imprescriptible, universelle. Chère
Liberté !