Place des Francophones,
des nouvelles du forum


photo Jean Pierre Clémençon

 L’âne qui voulait devenir cheval
(Ali Iken)


Sur la place des Francophones , pendant que certains se tournent et se retournent dans des discussions fort sérieuses, d’autres s’amusent dans le coin. Tiens, Ali, par exemple, Axel, Cécile, Aglaé, Khalid, Amel, Teri, Isa etc.... Sous le regard bienveillant de la fourmi surveilleuse, tout ce petit monde, oui !

étroit détroit
un deux trois et hop !
émigre le chameau

(dit Ali)

Et comme Ali aime à conter, les fils sur les haïkus deviennent rapidement un endroit à fous rires et à histoires

Bon, alors comment cela a-t-il commencé, déjà? C’était l’histoire d’un âne…

******

Quand Dieu avait créé les animaux, il dota au début chacun d'eux seulement du corps. Les autres accessoires: les yeux, les oreilles, le nez, les lèvres, la langue, les griffes, les sabots, les ailes, les palmes, la verge, la verve, les mamelles, les poils étaient venus après dans un deuxième temps. La queue, quant à elle, il la leur avait octroyée juste après le corps parce que les animaux commençaient à s'agiter des effets des piqûres des mouches et des pucerons qui pullulaient déjà en ces temps dans la nature. Il leur avait aussi offert les dents non pas pour manger mais seulement pour rire! Une certaine fantaisie divine!! C'est  pour se chatouiller les uns les autres et surtout exprimer leur joie et allégeance au grand créateur, sans lui ils n'auraient  pas existé!

Quand le jour J arriva pour recevoir les accessoires, tout le monde animal vint de bon matin sur la place de la cité divine. Ce jour là Dieu était absent. Il semble qu'il était occupé dans son labo de créateur à modeler des pâtes pour d'autres êtres! Alors il envoya l'un de ses anges appelé An -ange pour la distribution des accessoires animaux dans des sachets noirs! Noirs, vous me diriez, pourquoi? C'est simplement pour assurer une bonne distribution dans le calme, surtout que déjà beaucoup d'entre eux commencent à manifester leur méchanceté! L'esplanade était pleine à craquer de diverses espèces animales on dirait un jour du souk ! Mais le temps venu pour mener à bien sa besogne An -ange se dressa sur une haute estrade au dessus de l'esplanade divine et commença a distribuer les pièces que chacun des animaux se chargerait lui même de greffer. Et la tâche angélique commença dans un grand et épais brouhaha animalier avec une bousculade par ci une autre par là ce qui mit l'ange en colère et commença a jeter les accessoires au hasard sur la face des animaux ce qui en produit un grand tumulte !
Lorsque l'ange jeta les sabots du cheval, l'âne étourdi par leur beauté essaya de les attraper mais le cheval d'un seul coup en vrille les retint à lui. L'âne en était beaucoup attristé. Les sabots du cheval étaient son grand rêve, il était trop frustré pour reprendre ses élans et la bousculade à fin d'avoir tous ses accessoires!! Le chameau était juste à coté de lui , il gémissait de douleur et ne pouvait s'intéresser tant à ce qui se passait devant lui, il était constipé et revendiquait un remède!  l'Ange l' aperçut dans cet état lui lança un comprimé que l'âne, encore en colère attrapa vite en l'air et jeta dans sa bouche. Le chameau, lui, tout en souffrant et sans hésiter, le frappa d’un coup de patte en plein ventre .
 
Nous disions que notre âne était triste et malheureux car il voulait s'accaparer lui aussi de beaux sabots d'un vrai et noble équidé qu'il croyait être de nature. Car en fait il croyait dur comme fer que c'est sans sabots  y aura pas de galop et lui qui aimait toujours ce beau bon sport! Et comme le cheval était plus agile et habile que lui, l'âne ne pouvait bien sûr avoir ce qu'il voulait.
Après une mûre réflexion il décida d'attendre le moment opportun pour attraper en l'air les sabots d'un zèbre puisque celui-ci est de la famille du cheval.
Effectivement quand An- ange lança en l'air les sabots du zèbre l'âne plongea corps et âme en l'air mais ne reçut rien, le zèbre l'avait devancé de plusieurs iota, heureux de son exploit, celui ci greffa tout de suite les sabots à leur place et commença à danser valse de joie.
Notre pauvre âne intimidé vaincu,triste, malheureux qu'il était, il s'assit à terre et ne demanda rien, il était tellement frustré qu'il pensait à autre chose que d'avoir cet accessoire ou celui là .
Après un long moment de résignation douloureuse , une petite mignon grenouille passa à coté de lui,  lui parla, le toucha , lui ne répondait pas, il était trop absorbé par sa défaite. La grenouille insista par mille manières pour faire sortir notre âne de son profond silence de deuil. Heureusement,elle arriva enfin à le convaincre de rester au moins debout, c'était grâce aussi à d'autres animaux que notre âne se remit sur ses pattes. Alors il avança vers le devant de la scène et attendit sa chance .
L'ange jeta cette fois ci un sachet d'oreilles, l'âne incertain, furieux de peur d'échouer encore une fois il attrapa effectivement les oreilles, les planta tout de suite sur sa tête, mais un fou rire derrière lui le mit en doute et en déroute, il palpa ses oreilles et les trouva trop petites, c'étaient des oreilles réservées au lapin qui était déjà là tout prés des pattes de l'âne revendiquant sa propriété. Lâne n'hésita pas il les arracha et les jeta avec colère au concerné notre cher lapin ...
 
On s'est tu hier Mon Aglaé sur l'âne rejetant de colère les petites oreilles qui ne lui appartenaient pas. Jusqu'ici il n'a rien reçu d'accessoires faisant de lui un vrai et noble équidé. Son complexe d'être à l'image du cheval l'avait toujours hanté pendant toute cette période d'attente du jour de la distribution des organes. Il était tellement totalement hors de lui qu'il passait et repassait entre les rangs désordonnés des animaux devant l'estrade, sans se soucier des petits animaux qu'il bousculait ou blessait de ses pattes encore nues! D'ailleurs un bon nombre de ses victimes tels les poules, les rats, les lapins, les gerboises, avaient protesté et comptaient même porter plainte contre lui devant Dieu sans passer par la voie hiérarchique! Mais An -ange les a dissuadé de retirer leur plainte Cependant ils pourraient ultérieurement,  selon les dires de l'ange, renouveler leur plainte quand la destinée de la forêt et de ses citoyens serait entre les mains du Roi- Lion.
Ce qui avait attiré l'attention et l'envie de l'âne a avoir les belles oreilles du cheval c'est tout d'abord leur beauté, puis cette manie et cette capacité a écouter deux bruits ou deux sons (et même plus) à la fois, celui venant du devant et celui venant de derrière. Mais il s'était dit que s'il n'arrivait pas à avoir ni les sabots, ni les oreilles, ni les muscles du cheval, il lui fallait au moins avoir une crinière!!Il savait qu'il n'aurait pas beaucoup de chance a avoir des ailes. Parce que dans ses temps premiers seuls les chevaux ont des ailes, les oiseaux sont nus et sont prédestinés à le rester pour l'éternité mais le cours des choses va changer avec la création de l'homme qui par son égoïsme, sa malice et sa méchanceté vola les ailes au cheval et le priva de son plumage tout entier! Il faut attendre des milliers d'années pour qu'une femme égorge un faucon et la sentence divine tomba sur l'homme à ne jamais plus porter de plumage, toutes les ailes humaines étaient alors offertes aux oiseaux en guise de châtiment divin à l'homme et en dommage et intérêts aux oiseaux .C'est pourquoi l'homme continue toujours à rêver d'avoir des ailes! En images et en mots et choses Et c'est pourquoi d'ailleurs on a inventé les avions et tous ces autres machins volatiles ferreux.

 Notre âne sachant ne pouvoir avoir aucun accessoire du cheval ou du zèbre décida de voir comment acquérir des accessoires lui permettant au moins de se défendre contre d'éventuels prédateurs dans la vie sauvage de la jungle. Il pensait pouvoir attraper des sachets pleins de griffes ou de canines ou autres lui permettant d'offenser les autres ou du moins se défendre. C'est alors qu'il essaya d'avoir les griffes du tigre au moment où l'ange les avait jetés en l'air, mais comme d'habitude il était déçu, le tigre l'avait fort bousculé et il avait failli tomber à terre. Il ne désarma pas et attendit celles du loup mais en vain, celle du chacal, celle du chien. Rien, aucun résultat. Il avait même pensé après ces échecs successifs exterminer l'un des reptiles pour avoir des griffes quelles qu'elles soient ! Cependant il s'était dit que ça serait une honte abominable pour son rang au sein de tout ce peuple animal ! Alors il prit place tout juste devant l'ange distributeur et attendit l'occasion opportune pour avoir quelque chose de plus important de ce bazar physiologique que l'injustice divine lançait à tord et à travers sans aucune considération des conséquences néfastes que cela pourrait engendrer future ment dans la jungle!
Il faut imaginer mon Aglaé un grand nombre de scènes d'agitations, de va-et-vient et de disputes de notre âne avec les autres animaux de l'espèce de félidés. Tel que le chat qui se rua en compagnie de sa belle chatte sur le dos de l'âne lui faisant subir de graves blessures par leurs pointus dents de carnassiers. Et de tort ou de raison notre brave âne ne désarma pas, il savait qu'il a devant lui tant d'occasions à guetter encore. Cependant il savait que seuls quelques sachets de canines restaient. Presque tous les carnassiers avaient eu leurs canines que chacun d'eux avait implanté soigneusement chacune à son juste endroit entre les autres dents que dieu leur avait octroyés depuis le début de leur création!! En plus de son désintérêt total de devenir un vrai carnassier car déjà notre âne rêvait de sa paille, sa luzerne et tout ce monde vert d'herbe, de plantes et de roses aussi à travers monts, vallées et plaines. L'âne est un grand admirateur de la nature, Aglaé! D'ailleurs lui ce qui l'intéressait de tous ces machins de guerre c'était d'avoir de quoi se défendre prochainement lorsque le devenir de la forêt serait aux mains du Roi -lion. Il pensait même pouvoir avoir la pochette du kangourou non pas pour y loger son ânon mais pour y cacher d'éventuels accessoires qu'il " piraterait " dans l'air ! S'ajoute à tout  cela, sa volonté et son amour équins à rester dans les rangs de son espèce ! Il n'avait pas bien sur oublié que son idéal est de devenir à peu près comme un vrai étalon !
Ce qui le réconfortait encore plus  dans cet état de patience assez paisible malgré son échec total à avoir des griffes ou des canines.. C’est qu’il savait très bien qu’il aurait devant lui d’autres chances à saisir, puisque d’après ses estimations véridiques, beaucoup d’accessoires des autres espèces sommeillaient encore dans le magasin divin . Imagine Aglaé qu’il avait même pensé avoir des nageoires ou au moins une queue de poisson pour se jeter à l’eau au cas d’une extrême urgence , devant un danger ! Il a aussi pensé aux palmes des canards !
Mais ce qui l’intéressait plus en ce moment là c’était le poison !! eh ! oui ! Du poison Aglaé! Qu’il comptait pirater en vrille devant les yeux grands ouverts d’une pauvre douce vipère qui attendait tout à côté de lui son tour d’avoir son bien naturel! Il s’était même dit, que si les autres serpents et reptiles, tels que le cobra ou l’anaconda s’acharneraient sur lui pour défendre la vipère, lui aussi il ferait appel à ses frères équidés qui avec leurs gros corps et leurs coups de sabots mortels écraseraient ces sinueux tortillards de reptiles !un serpent c’est comme un chemin Aglaé ! Ça tortille chez les serpents ! Notre âne en trouve du plaisir. Quelquefois il ne faisait que regarder les serpents ramper en dansant ou danser en rampant ! un plaisir pour l’œil de notre âne ! C’est pourquoi il pensait quelques fois abandonner cette envie d’avoir ce maléfique accessoire,il voulait que la vipère, et toute l’espèce reste elle aussi heureuse dans sa vie de reptile puisque il aura des occasions pour se divertir par ces belles danseuses.
Mais n’oublions pas aussi que le poison lui faisait peur. La question qu’il se posait,  c’était comment se servir d’un accessoire très dangereux avec une bouche faite seulement pour brouter de la paille et de l’herbe ? En plus qu’il n’avait pas entre les mains un catalogue d’utilisation. Seuls les serpents concernés savaient  la recette ! A un moment donné de toutes ces gesticulations cérébrales il décida effectivement de laisser tomber cette question de poison de vipère. Il pensa vite aux piqûres des arachnides, cependant tout de suite, il abandonna l’idée car il la trouva irréalisable. Avec son sabot sans doigts il ne pourra jamais tenir une piqûre de scorpion. Il n’avait même pas pensé à la guêpe ni au frelon ni à l’abeille.
Et sous l’effet de remords, notre âne avança d’un pas courtois vers la vipère la salua chaleureusement et retourna à sa place pour prendre ses décisions dans le calme. An -ange en ce moment était entrain de distribuer les accessoires réservés aux crustacés et à quelques genres d’ insectes que les mains divines viennent d’ébaucher dans un petit atelier de la banlieue de la cité .
Après moult va-et-vient d’idées et d’astuces dans sa tête l’ âne  trouva enfin un peu de repos intérieur car il savait, d’après des rumeurs entre équidés que dieu le doterait d’un beau nom et de belles ailes invisibles qui lui permettraient chaque nuit, après une longue journée de labeur et d’endurance,de quitter son étable pour rejoindre la lune d’où il pourrait contempler ce vaste et fantastique univers .
Ravi de ce beau rêve céleste et de cette destinée rassurante, il s’approcha d’une flaque d’eau où quelques oies et des canards avaient commencé déjà leurs exercices de mise en vigueur des notices de la natation à palmes et commença à contempler son beau visage ondulé sur la face d’eau que les nus corps des oiseaux n’arrêtaient de remuer. Dans ces temps, comme j’avait déjà dit, seul le cheval tenait de nature des ailes, nos oiseaux dans la flaque étaient tous à poils ! C’est toute une autre histoire ça !
Notre âne trouva l’eau clair et douce, en but quelques gorgées qui le ramenèrent à penser aux instincts, aux sens, aux sentiments, aux vertus et aux défauts qu’ An- ange avait offerts à chacun juste après le crâne, le corps et les membres. Il fit un signe de piété par ses oreilles et retourna à sa juste place au milieu des autres. L’image des oies nues dans l’eau ne quittèrent pas ses yeux. Il s’imagina entrain de jouer du rugby ! Il frappa de son sabot l’une d’elle qui se perdit dans l’air et hoooop !tomba très loin tout près d’une grosse tortue qui, elle en ce moment-ci était entrain de se bronzer sur du sable !Il sourit ! Emu de joie, il donna encore quelques coups de sabots en l’air et se planta dans son habituel endroit d’où il pouvait voir mieux ce qui se passait dans l’esplanade. Il pria encore dieu qui l’a doté de ces beaux sabots et des autres dons.
Mais il comptait quand même établir une liste de revendications qu’il soumettrait aux autorités compétentes, comme d’ailleurs le cas de beaucoup d’animaux, où il demanderait quelques droits à avoir quand il serait kidnappé par le lion du cœur du troupeau d’équidés un soir d’été tout prés d’une source d’eau fraîche. Il savait qu’il serait recruté comme pompier dans la grande demeure du lion et que son ânesse serait la responsable de tout ce qui touche aux lumières et aux ombres de cette royale demeure. L'ânesse est une grande décoratrice Aglaé ! Et une grande chanteuse aussi! Mais elle ne danse pas ! Ce n’est pas comme la jument ! La jument,  elle,  sait danser ! c’est un très bel accessoire divin ! C’est pourquoi l’âne s’est épris de la jument et de la femelle du zèbre et ce depuis le début de la création! L’ânesse comprenait tout ça mais elle s’en fiche car elle savait que les mulets ne sont que de faux héritiers ! Un mulet c’est une impasse Aglaé ! Comme il l’est aussi l’âne -à -moitié – zébré  .
Le lion en ces temps regroupait chez lui des tigres des loups des chacals comme ministres ou gardiens,  les vaches pour le lait et la viande , la gazelle comme maîtresse, le loup comme l’un des grands vizirs, les oiseaux comme chanteurs et musiciens, la lapine comme serveuse intime de notre lion ...Etc...

 Le singe, le caniche, la perruche et autres comme clowns et bouffons. ..

Quand notre âne Aglaé se réveilla de ce destin en songes, il secoua ses belles oreilles regarda vers l’estrade et vit qu’on venait de jeter un sachet en l’air. Il fut le premier à se lancer élastiquement en diagonale vers l’objet et attrapa avec ses sabots sur sa tête un sachet plein de clous ! Aïe brrrrrr !! et du sang qui n’arrêta de couler Aglaé ! Aïe brrrr !!brrrrrr !!bbbbrrrr !bbrrrraïeaïeïiie !!!!C’était sa première fois à mesurer vraiment l’intensité de la tonalité de sa belle voix !! C’était douloureux ! Des piquants destinés aux porcs-épics et aux hérissons et que lui estimait n’être qu’un beau cadeau divin, ne firent pour lui qu’un oracle des cieux pour lui insinuer qu’ "on ne prendra pas en considérations ton cahier de revendications si tu continues à semer le désordre aux seins des animaux". Une phrase qu’il s’était épelée plusieurs fois en croyant vraiment qu’il avait entendu cet anathème venir du ciel ! Il tourna ses yeux vers le bas pour admirer ses sabots et vit un hérisson en train de mettre son nouvel habit d’épines.
-qu’est c t’fais toi ici ? t’as pas peur de trouver la mort sous mes sabots ou quoi ?!! Quel crime aurais-je commis ! !!
Et le hérisson rétorqua, en reniflant son groin levé à la hauteur du genoux de l’âne :
- Ne t’en fais pas,je m’habillerai vite et je m’éloignerai de toi ! Je te dis "on ne prendra pas en considérations ton cahier de revendications si tu continues à semer le désordre aux seins des animaux"
- Awah !c’est ta voix que j’ai cru être un oracle !!!? ô que je suis bête !!la chose qui vient du ciel toi tu l’a faite venir de terre ! T’m’avais vraiment fait perdre mon sens de verticalité toi !!
- Et tu sais mon ami,il faut que je mette mes accessoires en service ! Tu sais que j’aurai beaucoup d’affaires, de soucis et de disputes avec les autres, quand dans la jungle, nous serons sous le règne de notre cher lion !!?
- T’en es sur ?
- A ! Oui, oui ! C’est écrit noir sur blanc !
- T’as de la chance avec tes clous sur le dos et cette lueur d’intelligence dans les yeux !
- Et tu sais mon ami qu’avant qu’on commence à distribuer les vertus moi j’étais déjà au grenier en train de voler et ma part de ruses et celles des autres ! J’en ai plein la tête moi !!tu en veux un peu ?
- Eunonon !Euuuuenon !!
L’âne de peur, qu’il serait piégé par l’une des nombreuses ruses du hérisson, pivota sur son sabot droit du devant et tourna sa tête vers la direction d’un cercle d’animaux qui s’était formé autour de la girafe qui était entrain de danser de sa tête comme un gratte-ciel nippon en plein séisme à Tokyo !
L’âne ému approuva d’un geste doux de ces cils la beauté de ce spectacle et jura silencieusement qu’il chuterait comme un ballon du volley-ball avec son athlète sabot cet audacieux hérisson des sous bois s’il viendrait encore à lui dire ceci ou cela ! De tant plus ,qu'il savait que cette boule de clous est parmi les rares animaux qui connaissent en détails le programme de toute la destinée des espèces et des êtres. Avec quelques petits amendements que les circonstances éventuelles imposeraient. Il pensa même le renvoyer dans l’air au-delà des murs hauts de cette vaste esplanade. Cependant, Il savait qu’il ne ferait jamais ça puisque ce n’est que du fantasme éclaireur des chemins de sa prochaine conduite dans la jungle avec les animaux et avec le monde des hommes, dans un deuxième temps ..
La girafe n’arrêtait pas de danser, la tourterelle de temps à autre lançait ses vrombissants youyous, le rossignol éméché des airs de sa belle voix continuait à chanter, les gorilles en groupe dans le coin, bien alignés frappaient dur de plaisir leurs tam-tam de bombés torses, les lapins sautillaient dans tous les sens en frappant harmonieusement chacun de sa petite patte le sol ..Tout était beau Aglaé !Il y avait même des animaux, loin du spectacle, qui dansottaient allègrement chacun à sa manière et d’autres qui applaudissaient joyeusement avec leur pattes ou leurs oreilles .. Notre âne lui aussi sans s’en rendre compte entama une belle danse du sabot  qui avait beaucoup plu au hérisson qui n’avait pas encore quitté les lieux. Il le piqua de ses épines au dessus du sabot, l’âne se retourna, lui demanda ce qu’il voulait de lui et sans attendre de réponse notre âne su que son voisin a besoin lui aussi comme tant d’animaux de regarder en direct le spectacle de la girafe. Il le fit monter sur son dos en exigeant de lui de ne pas trop bouger car sa peau ne peut pas supporter les douleurs des piquants. Sa tête en témoigne encore ! Le hérisson effectivement n’avait pas bougé d’un iota de sa place sur le dos de l’âne. Il n’était pas beaucoup à l’aise. Il ne voyait pas très bien ce qui se passait autour de la girafe, il avait pensé y aller cependant il savait qu’il rencontrerait beaucoup de problèmes, parce qu’ il y avait beaucoup de monde dans son chemin .
De tant plus qu’il y avait de gros animaux qui pourraient l’écraser de leurs grosses pattes, tels : l’éléphant, l’hippopotame, le rhinocéros, le dinosaure... Etc...
 Pour mieux se divertir, il attendit le moment opportun du passage d’un autre animal plus haut que ce dos d’âne. Le chameau était à côté, mais le hérisson savait qu'il ne pouvait pas prendre tout son élan pour atteindre le dos du chameau, il risquerait de tomber s'il s'aventurait à faire cette traversée en l'air!
L’idée de sauter au dos du chameau ne quitta pas ses yeux.  Il savait que pour l’instant c’était le seul endroit d’où il pouvait voir pleinement ce qui se passait autour de la girafe dont il ne voyait, de temps à autre, qu’un bout de tête. Il n’en était pas, bien sur, du tout satisfait, il voulait voir les torses des gorilles, les mignons pattes des lapins, le grand chanteur rossignol perché sur l’oreille de notre danseuse girafe, la tourterelle sur les cils d’un dinosaure lançant en cascades ses mélodieux youyous. Il désirait chaudement voir tout ça Mais en réalité ce qui l’intéressait le plus c’était de voir les manies de ses voisins dans la prochaine vie de jungle, il voulait voir les serpents danser, les lézards applaudir avec quatre pattes et les petits rongeurs claqueter de leur petites scies de dents,les perruches de leurs bizarroïde bec. Ainsi que les bonnes bêtes : le loup, le tigre, le guépard, le puma, le chacal, le renard et le lion avec qui il tissera Aglaé de solides liens historiques. Et qui étaient ensemble en train de regarder de près le spectacle. Eux était bien assis comme des pachas sur de belles fourrures qu’ils avaient dérober dans l’air ou arracher des mains des autres. Et c’est parce qu’ils étaient dotés de plus de courage et de peur, de violence et de paix, de justice et d’injustice... Comme accessoires divinement acquis, qu’ils se permettaient toute cette luxueuse solemnité animale !
Nous disions que le hérisson attendait une occasion pour bondir vers le dos du chameau. Il était sûr de lui, il avait une tête bourrée de ruses et de diverses astuces Aglaé

Effectivement il se dressera sur la bosse du chameau comme un vrai nomade de désert. Mais ce qui nous intéresse pour le moment c'est cet âne qui a refusé de me conter toute l'histoire, car il a décidé de s'évader pour échapper aux durs travaux de l'automne. J'ai essayé de le convaincre de rester encore quelques moments mais en vain. Cependant il m'a désigné une liste d'animaux qui connaissent bien l'histoire. Je l'en ai remercié et il est parti. Je ne sais pas encore où il se cache Aglaé. Quand j'aurai besoin de lui je saurai comment le retrouver!!

Mais il m'a laissé avant son départ quelques haïkus parlant d'un bal que l'éléphant avait organisé en collaboration avec la baleine , quand tous les animaux ont quitter à jamais l'esplanade pour rejoindre la jungle.
C'était une vraie cérémonie ,tout le monde y avait dansé et chanté jusqu'au matin:Voici quelques scènes entre nos frères les animaux

Art des airs as des ans
âge amer arène d'amas
ajouts d'achats!î

C'est un haïku de l'âne adressé à sa maîtresse la jument qui ne voulait pas danser avec lui;elle l'aime beaucoup mais elle avait esquivé l'invitation par peur d'éveiller la jalousie du cheval qui les regardait de loin.

Banc bée bec béat
boucs boules de bol aux bouts
bonds des bocks!!'

Haïku où le coq invitait la poule à prendre avec lui quelques pots de bière et à danser un peu de twist sur un banc pas loin des musiciens car ils sont eux aussi de grands chanteurs.

Un cas de cal
de cou chaud d'un chou chat
cul de coût!

 C'est la chatte qui console son chat fracturé au cou dans un faux geste de tête dans sa belle violente danse africaine.

Dos d'âne doux dû
au don des dards de daim
dedans la dent!
 L'âne entrain de charmer une très belle femelle serpent l'invitant à danser sur son dos mais à condition de ne pas lui faire de morsure.

Fa fait des eux fins
la folle fin de feu feu
un fard des faits!

C'est un haïku où la coccinelle se défend contre le chanteur rossignol qui avait voulu la picorer après la fin du bal.
 
Nous étions entrain de parler du hérisson dans l'esplanade attendant sur le dos de l'âne l'occasion de passer au dos du chameau pour voir mieux le spectacle de la girafe.
Cependant mon âne comme j'ai dit a refusé de me raconter la suite car il s'est évaporé dans la nature de peur des grands travaux qui l'attendent en ce début d'automne. J'étais alors allé voir d'autres animaux que l'âne m'avait suggérés; je n'ai trouvé devant moi que le mulet qui a refusé catégoriquement de me recevoir car il est fâché de moi, il protestait croyant que j'étais derrière l'évasion de son père l'âne; tu sais Aglaé que le mulet est un bon remplaçant de l'âne absent, il subira toute la peine des travaux de cette saison. Alors j'étais obligé de chercher d'autres et comme tu sais je n'ai trouvé que le hérisson devant sa petite maisonnette entrain de prendre un bain de soleil. Je l'ai trouvé nu sans sa peau de piquants, il semble, qu'il l'avait laissée sécher quelque part. Alors je lui ai demandé de me conter encore l'histoire des débuts jusqu'a la fin. Mais il a refusé de me dire tout, il insistait à ce qu'il me conte seulement quelques extraits du bal que l'éléphant, la baleine et autres gros animaux avaient organisé lors de leur sortie de l'esplanade en chemin vers la jungle. Et puisque je connais beaucoup de choses sur ce bal grâce aux haïkus que notre âne m'avait offerts avant son départ, j'ai remercié le hérisson en lui insinuant qu'il est probable que je revienne au cas où j'aurais besoin de lui .
Nous disions que le bal était une occasion pour les animaux de se divertir et faire connaissance l'un l'autre et c'était une occasion aussi pour dire implicitement au lion que la baleine, l'éléphant et les autres gros animaux auront leurs mots aussi à dire dans la gestion des affaires de la jungle. Ils ont organisé ce bal sans l'aval du lion qui était déjà à des dizaines de lieues de l'endroit où se déroule la fête. Il était pressé de rejoindre sa résidence royale, il n'était pas seul, il avait à ses côtés beaucoup d'autres animaux grands et petits, il était entouré de hyènes, de loups, de guépards, de lynx et d'autres carnassiers.
Seule une tigresse parmi cette espèce était resté avec l'éléphant non pas seulement pour rapporter au lion des renseignements sur le déroulement de la fête qu'organisait "les gros" mais aussi et surtout pour assouvir ses caprices de carnassière. Elle était tout le temps, même en dansant, à la guette d'une victime ou deux pour son dîner. Mais vu qu'elle était surveillée par de vigilants  mammifères, alors elle décida de voir l'éléphant en personne. Effectivement l'éléphant reçut la tigresse la salua courtoisement et l'invita même à prendre place à côté de lui dans la pelouse qui dominait le spectacle.
La tigresse était très contente, elle avait cru que l'éléphant exaucerait ses vœux . Alors, après un court instant elle demanda à l'éléphant de lui offrir cette nuit un dîner de chair d'hippopotame. Elle avait même désigné de sa patte droite une hippopotame qui était en ce moment en train de danser la java dans l'eau. Et comme l'éléphant est un grand défenseur des droits des animaux, il rétorqua à la tigresse en lui expliquant que cette"hippopotame" est une femelle importante pour toute la vie de la jungle et que le lion en aura besoin pour la gestion des sources des lacs et des fleuves de la forêt. Et comme chaque animal à sa devise, celle des hippopotames est l"épi" du maïs qui servirait, comme cachet administratif, à superviser toutes les lois sur les eaux. La tigresse écoutait l'éléphant mais ses yeux ne quittaient pas l'hippopotame. Elle en avait grand envie. L'éléphant pour ébranler l'entêtement de ce félin, il lui expliqua encore une fois que le lion aime beaucoup les hippopotames et qu'il les combleraient d'émaux pour les services utiles qu'ils rendraient aux autres bêtes. La tigresse Aglaé était têtue, l'éléphant, alors lui avoua qu'elle ne pouvait pas vaincre ce gros animal et qu'avec son gros corps et ses mouvements foulants il l’écraserait .
L’éléphant la prévint en haïku en lui disant:

Epi endos d'édit
d'émaux émue l'élue des eaux
épée d'ébats!

 Comme la tigresse avait su qu'elle n'aurait pas ce qu'elle cherchait alors elle lui demanda de lui offrir une autruche qui était entrain de dansotter avec le chameau. L'éléphant sans quitter la scène des yeux répliqua sans colère aucune:

Egaux étaux d'état
étain d'été l'ère des oeufs
écart d'échos!

C'est à dire que l'autruche fait partie des grands de l'état du lion et que celui ci aura beaucoup  besoin de ses gros oeufs.

La tigresse ne désarma pas, elle regarda à gauche et à droite et vit un petit porc en train de brouter de l'herbe avec son museau de marteau. Elle demanda en haïku à l'éléphant de la laisser dévorer le porc. Elle dit:

Goret goulu
gala galant galet
gaffe goulot??!!!
***
Et sans attendre l'éléphant lui répondit qu'il refuse sa quête et qu'elle serait sujet de moquerie des autres bêtes si elle dévore le petit porc . Il lui insinue de voir du côté des chevaux car il savait que les chevaux lui donneront une belle leçon de sabots:

Goût gai de galop
goret goulot gaffe gâchis
gag gadoue!!!

La tigresse énervée descendit de la pelouse et sauta sur un héron qui était en train de jouer cache-cache avec un pélican. L'éléphant en colère se mit debout et adressa un haïku à la tigresse lui disant que le lion aura besoin du héron comme l'un des meilleurs bouffons:

Un haut halo!
héron héros hôte d'hobbies
haro! haro! 

Elle lâcha le héron et notre fidèle éléphant voulant se moquer d'elle, il lui montra de sa trompe un singe sur une branche d'un if, en train de jongler de ses pattes. La tigresse regarda vers l'arbre et notre singe sans attendre menaça la tigresse d'une icône dans sa main; c'était comme si il lui disait" si tu t'approches de moi je te percerai les yeux par cette icône"

Icône issue
d'ici de l'if illico
iris indigo!

Désolée de ne pouvoir avoir ce qu'elle cherchait elle attrapa sur le coup un jars qui était en train de faire dans l'ombre l'amour avec une belle oie. Elle dit à l'éléphant qu'elle n'a pas l'intention de le manger mais qu'elle va le prendre comme un jouet chez elle quand elle sera dans la forêt. Comme d'habitude l'éléphant rejeta implicitement sa mensongère demande en lui disant que ce jars est un vieux qui ne servira plus à ses divertissements. Il lui dit:

Jamais jars joujou
joli jupon jadis
ni jarrets ni joues !
 
Loin de cette scène de la tigresse avec l’éléphant, se passait une autre; celle d'une poule en colère qui demandait la protection de son beau coq en protestant contre un kangourou qui passait et repassait tout près d'elle sous un arbre de kola où elle était allé pondre un oeuf; Le coq n'était pas loin, mais il n'osait rien dire car il avait peur d'un coup de patte du kangourou qui était lui ivre une pipe de kif au bec, du kiwi à la main, il portait un béret de couleur kaki et dansait sans arrêt avec une belle et svelte moustique! .
La poule très en colère cracha sur la patte du kangourou, jura plusieurs fois par sa mère et son père qu'elle apprendrait une belle leçon à cette libertine moustique et adressa à son peureux de coq un haïku de colère:

Képi kaki
sous kola kiwi et kir
du kif et kit.

Le coq malgré sa grande peur avança vers le kangourou pour lui picorer l'œil. Mais le kangourou lui jeta sur la face un agile coup de sa patte de gerboise, heureusement qu'il lui avait seulement frôler la crête. Alors il se retourna vers sa poule et lui dit qu'il ne pouvait jamais vaincre un kangourou et que cet ivrogne de kangourou est fou et dangereux, il est comme son vin .

Un kangourou
Karaté!Karatéka!
Kif-kif le kir!

A cet instant un renard passa , il regarda vers le coq puis vers la poule puis vers l'œuf. Il s'arrêta et commença alors à ce dire qui des trois serait son dîner. La poule de dessus son oeuf devina l'envie du vilain renard,  elle fit un clin d'oeil au coq qui lui sans hésiter ni avoir peur avança vers le renard et lui désigna de ses doigts l'endroit où il pouvait manger à sa faim et pour mieux rassurer le renard et lui montrer plus de sympathie mensongère il lui conseilla de ne pas trop manger..!Il lui parla haïku:

Là haut du lait
du lapin  , laqué et lard
lèche léger!!

Le renard se lécha les babines, remercia le coq et fila vers la direction que le coq lui avait montré.
 
Et au bord d'une grande flaque d'eau un peu loin de la poule, deux grenouilles vinrent de terminer leur bain et s'étaient assises sur un petit rocher et admiraient le spectacle de musique de danse et de va -et- vient des animaux. L'une d'elle lança un défi à sa compagne en lui suggérant de commenter en haïkus les scènes du bal, pour voir laquelle des deux serait la meilleure haïkiste!
La première grenouille, celle qui avait proposé l'idée regarda vers la direction de deux loups qui, après avoir dansé, se lavaient les mains pour rejoindre un coin dans l'ombre où leur dîner les attendait. Et dans un autre coin, un peu loin à droite des deux loups se dressait sur un morceau du bois un lézard portant sur sa tête un grand turban jaune on dirait un Haroun Errachid ou un sultan ottoman . Elle dit de cette image qu'elle avait capté de ses doux yeux de batracienne:

Louve se love
au lavabo loup se lave
levant lézard!

La deuxième commenta le haïku de son amie en disant qu'il était beau, cependant "il ne serait pas plus beau" que le sien.
Alors elle regarda vers des pingouins et des manchots qui étaient dans une mare et remarqua qu'un manchot au maillot large qui était au bord de l'eau s'était jeté sur une pie qui était de passage, la fit descendre de force dans l'eau et commença à la violer. La grenouille cria fort sa colère, taxant le manchot de phallocrate et de maniaque :

Manchot macho!
motte manitou de manies
maillot de mamy!

L'autre grenouille savait que c'était un beau haïku que son amie vint de dire, elle se frotta sa mignon tête, jeta un coup d'oeil vers un coin derrière elle et vit une mante religieuse en train de faire des mamours avec un criquet jaune, elle leva sa patte et chanta à haute voix son haïku, pour prévenir le criquet du risque qu'il courait:

noce de nonne
nid neuf noeuds de nasse
natte de nez!

Sa compagne apprécia joliment le haïku, elles s'embrassèrent toutes les deux et tombèrent, en riant, dans l'eau. Le criquet lui comprit le message contenu dans le haïku de la grenouille, la remercia d'un geste de ses antennes et vite fit ffrrrrrr et s'éloigna!!
Et s'éloigna en voltigeant au dessus des arbustes bordants la grande étendue d'eau où nageaient et dansaient les crocodiles, les tortues et les hippopotames; il avait pensé ,pour un très beau divertissement, se poser sur une feuille au dessus de l'eau cependant il avait préféré ne pas trop s'aventurer car il risquait de se noyer; l'eau était trop agitée par les fous mouvements des grosses bêtes;alors notre criquet atterrit sur une corne d'un rhinocéros, qui était là au bord entrain de s'abreuver. Le rhinocéros savait qu'un petit corps vint de se poser sur sa corne, il secoua un petit peu la tête, le criquet avait voulu rester pour un très long moment sur cet endroit stratégique d'où il pouvait voir tout le spectacle devant lui ,sans aucun risque venant de ce prédateur ou de celui là. Il savait que beaucoup d'animaux n'osaient pas passer tout près du rhinocéros. Au début celui ci avait refusé de laisser s'installer le criquet de peur qu'il lui salisse de fiente ses belles et propres cornes mais le criquet l'avait convaincu et l'avait bien rassuré de sa bonne conduite !
-Noooo mon cher Rhino!N'aie pas peur!Tes cornes propres resterons propres!
-T'as des couches?
-Non! Un maillot de bain oui!
-Donc pas de problèmes! Seulement il faut changer de corne de temps à autre!
-Mais je suis pas aussi lourd que tu le crois!
-Si !
-non
-Siiiiii
-Noooooooooon!
-ça y 'est tais toiiiiii!!Mais tu sais mon ami que je ne vois pas bien ce qui se passe sur l'estrade des musiciens et dans les autres coins de cette grande place. Avec ma tête lourde je n'arrive pas à relever mes yeux pour un très long moment,donc c'est à toi de me dire ce qui se passe ici et là. T'es d'accord?
-ok! Avec plaisir mon Rhino! Je te parlerai de tout. tu peux laisser ta tête baissée si ça te fait mal de regarder ,ce qui se passe,la tête levée. Tu sais je te dirai tout en haïku:
-En haïku?!! C'est très beau ça! Vas y!
Le criquet ravi de cette nouvelle amitié regarda vers l'estrade des musiciens et chanteurs et vit une oie ,avec sa belle voix,envoûter le public qui n'arrêtait pas de danser ici et là ,solo,en duo ou en groupe. Il tendit ses antennes allongea ses petites ailes et d'une voix aigue lança dans les airs ce haïku que notre Rhinocéros admira bellement par des gestes de tête. Voici le haïku sur notre chanteuse l'oie!:

One - man show
oie ointe d'ode de l'or
opéra d'oeil!
Puis après le criquet tourna sa tête vers un autre coin et vit une belle jeune puma parader avec son papa tout le long du bord des eaux ,les deux avançaient d'un pas royalement lent,vers l'estrade pour voir de près les chanteurs et les chanteuses. Le criquet fit un ffrrrrr avec ses petites ailes et dit à son ami :

Paradis parada!
Papa pas de pacha
puma pin-up

Et comme des chameaux n'étaient pas loin du criquet ,il regarda vers eux un moment et remarqua qu'il y a un différend quelconque entre eux car ils n'arrêtaient pas de s'engueuler les uns les autres,ils se donnaient des coups de pattes et se mordaient,sans pitié, les uns les autres. Il tendit son oreille un petit instant et compris de quoi il s'agissait dans cette bizarre dispute . le Rhinocéros attendit un moment et comme le criquet ne disait rien,alors il le menaça de le faire descendre de sa corne.
-Dis moi un autre haïku ou parle moi tout simplement de ce qui se passe,sinon vas voir un autre endroit.
-Ne te presse pas mon cher ami,je suis entrain de voir une belle scène .Des chameaux qui se disputent..
-des chameaux?!! se disputent!! pourquoi?
-Chacun d'eux veut prendre une belle place que l'autre pour mieux voir le spectacle!Alors les voilà ils sont entrain de partager leur étroit espace !
-Ils sont combien?
-Ils sont quatre .voilà quelqu'un d'eux entrain de mesurer les dimensions de l'espace par ses longs pas de gros mammifère! Tu entends l'autre qui proteste?
-Noooon! qu'est ce qu'il demande?
-Il exige à ce que le partage soit fait à l'aide d'un cobra ou un simple serpent!Comme moyen..
-Comme unité de mesure!!!
-Ouiiii!!Mon cher Rhino!Les voilà, ils ont trouvé une longue couleuvre pour mieux mesurer le périmètre et la surface de leur espace à partager!
-Ils savent compter comme moi?!!
-Eh! bien sur que les chameaux savent compter!
-Des math eus donc!!
-Oui les petits calculs comme ça ne les ignorent pas.
Après le partage , l'un des chameaux s'était mis en colère parce que la place qu'il vint de prendre ne lui permettait pas de voir clairement le spectacle alors il s'insurgea contre le chameau responsable de ce mauvais partage et lui assena de bons coups de dents et lui lança sur la face ce haïku:

Quota de quart
quinine de queue quai
qui?Quoi? Que..!

Il prit , de colère alors la couleuvre,la tournoya en l'air et la lança en direction de l'estrade .Elle toucha en plein groin un musicien gorille qui sans se lamenter ou protester et comme si de rien n'était il l'enfila autour de son cou et en fit une très belle cravate! Et comme sa bien -aimée était tout à côté de lui et à fin que son copain ne serait pas une risée des autres animaux,elle défit le serpent -cravate et le jeta en l'air . le serpent tomba dans l'assiette d'une louve qui était sur un gros roc entrain de papoter avec son petit louveteau qui prenait son dîner de raies et de rats et autres aliments . Le criquet vit cette scène et dit au rhinocéros:

Ragoût et ragot
rajout aux raies et rats
la reine du roc!
 
Le rhinocéros commenta un petit peu le haïku du criquet qu'il trouva beau puis il lui demanda encore de l'informer de ce qui se passait autour d'eux Cependant le criquet las de regarder à droite et à gauche ,il décida de quitter la corne du rhinocéros qui n'arrêtait pas de le harceler de ses questions sur les mouvements des bêtes .Il s'envola au dessus des arbustes et se posa sur un petit rocher ,tout à côté d'une ribambelle de hérissons affamés ,qui étaient entrain de discuter de la manière la plus efficace pour s'introduire dans le terrier d'un lézard ;qui semble avait déjà remplit son grenier d'insectes et d'autres aliments et qui avait quitter son domicile et était aller chercher avec qui dansait devant l'estrade des musiciens .Mais le problème des hérissons c'était que le terrier du lézard se trouvait en bas enclavé entre de grandes dalles glissantes des rochers. Il était facile d'y descendre mais difficile d'y remonter   Les hérissons connaissaient ça et cherchaient une astuce . Le criquet avait écouté tout ce qu'ils se disaient ; curieux de savoir où se trouvait exactement ce grenier de lézard ,il virevolta au dessus des rochers et vit qu'effectivement les hérissons risqueraient de ne pas pouvoir remonter du précipice. Alors il vint au dessus d'eux et les prévint par ce haïku:

Saga de scies
silo sitôt au sac
souci de saut!
Et au coin , -mon Aglaé -, à gauche pas loin de l’estrade des musiciens ;une fourmi était entrain de raconter des histoires à un éléphant membre du comité d’organisation de cette historique fête Elle lui parlait d’un lézard qui était entrain de méditer tranquillement allongé sur son rocher quand une grenouille s’approcha de lui le salua gentiment et lui demanda la permission de rester un court moment  à côté de lui. Le lézard en moine  lui ordonna d’un signe de cils de s’asseoir  .
Et comme la grenouille avait grand envie de parler au lézard lui qui continuait à prier sans se soucier de sa présence  ,  elle décida donc ,après quelques passagères hésitations ,de le perturber dans sa rêverie,elle s’était dite que coûte que coûte elle le ferai parler . Elle s’approcha encore plus de lui et commença , après avoir tracer un petit terrain  ,à jouer au saut de longueur et au saut de hauteur. Mais cette astuce ne dérangea en rien notre lézard plongé dans son absolu silence. Notre grenouille avait pensé s’approcher encore plus de lui et de le toucher au moins, elle projetait même le pincer de ses mignons doigts ou de le piquer par une épine ou de le tirer par la patte ou la queue mais elle n’osait pas le faire car elle savait que le lézard n’est pas seulement un moine mais aussi un guerrier ou un samouraï à trois armes ;les dents,les griffes  et la queue .
Elle fit une acrobatie leva ses deux pattes de devant et décida de passer à une autre astuce  médiane qui lui permettrait après, de passer à d’autres audacieux actes .En parfaite vigilante elle commença alors à faire les deux sauts de longueur et de hauteur entre la tête et la queue du lézard ,qui lui pour l’avertir toussa à deux reprises ,fit bouger une fois ou deux son corps mais la grenouille était ivre d’une joie qui lui faisait oublier le risque qu’elle en  courrait . Le lézard lui qui vint de terminer sa séance quotidienne de méditation et de prière tourna en haut sa tête vers la grenouille qui n’arrêtait  pas de sauter en  dessus de lui et lui dit :
-Eh ma belle grenouille qu’est ce que tu fais là ?
 et la grenouille la rieuse en éclats dans les airs lui répondit :
-Je joue mon ami. Tu veux pas que je joue !!?
-Non , je veux bien à ce que tu sois toujours heureuse mais pas nécessairement aux dépens de mon intimité ! descend de là ou plutôt arrête tes bonds !!
-je n’ai pas d’escalier ,tu vois comment je saute ?
-Oui c’est très beau ça !
-Alors si c’est beau pourquoi te mettre en colère ?!!
-Mais tu aurais du être plus polie en demandant  mon aval ?
-Ni aval ni amont mon lézard ,tu ..
-T’es méchante toi !!Attention ! Si je me fâche tu recevrait de moi un coup de dents !
 Et la grenouille tout en bondissant continua à bavarder avec  son voisin d’en bas et lui tout en savourant les mouvements et les dires de cette mignon batracienne pensa pouvoir lui aussi faire ce genre de sauts .Effectivement le reptile fouetta la grenouille d’un coup de queue  la jeta sur un tertre de sable ,le coup n’était pas grave ,la grenouille continua à rire et à bavarder et le lézard en riant se leva lui aussi et entama par ici et par là des essais de sauts en hauteur et  en longueur. La grenouille le défiant l’invita à concourir avec lui :
-Tu sautes bien mais pas mieux que moi.
-Peut-être !
-Pas de peut –être moi je saute mieux que toi,je t’ai dit !
-vas y ,on va voir  lequel de nous sera le vainqueur !
Ils retracèrent tous les deux  l’espace du jeu et commencèrent leurs divers sauts . Une chenille de passage la prirent pour arbitre,deux ou trois rhinocéros qui avaient vu la scène s’approchèrent,des poules au nombre de neuf ou dix qui étaient entrain de se picoter pour un ver de terre mirent  fin à leur dispute .deux singes qui étaient entrain de jongler entre les branches arrêtèrent leur cirque ,un bouc caressant sa barbiche dans l’ombre d’un olivier fit son « balala !balala ! » en guise de joie et une vache qui ruminait dans le coin appela son petit en criant « mmouh ! mmouh ! lui ordonnant de venir voir ce match beau qui vint de rassembler un nombre d’animaux.
L’endroit où se déroulait le match est sableux  ,le lézard n’avait pas peur de tomber sur son ventre,le sable est là pour amortir  le choc,il savait que son adversaire est plus agile que lui et que la position de ses pattes en tombant à terre la tiendraient hors de tout risque . Effectivement le lézard remporta le match,il en était content mais il redoutait les défis de la grenouille. Qui elle tout en le saluant chaleureusement , devant les spectateurs qui applaudissaient  et  criaient de joie ou de peine,lui chuchota dans l’oreille un autre défi qui n’était autre que ce que notre lézard redoutait .
Il était convenu entre les deux en présence des autres animaux , qu’en principe le meilleur sauteur est celui qui peut réaliser de bons sauts n’importe où,quel que soit le terrain .Le lézard avait peur de ce grand défi que la grenouille venait de lui lancer ,cependant il estimait qu’il serait le vainqueur au moins au jeu du saut de branches en branches ,au grimper de la falaise et à la course de vitesse. Il savait qu’il perdrait le saut dans l’eau où il risque une bonne noyade ainsi que sur les dalles où il risque d’être blessé ,il avait même peur de s’y évanouir ou d’y mourir .La grenouille courait elle aussi de grands risques ;sauter d’une branche à l’autre pour une grenouille n’est pas une chose facile ;elle risque la mort !! .
Toutes ces scènes notre lézard les avait mijoter une à une ; il s était dit que la meilleur solution pour ce problème de matchs et de défis que la grenouille voulait lui imposer et d’exiger d’elle à ce qu’elle accepte de commencer par le saut des « arbres » d’une branche à l’autre c'est-à-dire !.
Il savait que la grenouille avait le même scénario dans la tête .Elle, croyait effectivement que le lézard sera dramatiquement éliminé sur les dalles .Elle ne lui en voulait  pas mais sa perte du premier match l’avait aveuglé,toutefois elle espérait elle aussi trouver une solution à ce bras de fer absurde où l’un ou l’autre risquerait sa vie.
Le lézard teint amicalement la grenouille par le bras et lui dit :
-Voilà mon amie , j’ai une suggestion à te faire !
  la grenouille déchiffra un rayon de malice dans les yeux du lézard elle lui répondit dans un air coléreux :
-laquelle ?
-Tu sais , on a pas encore bien établit notre programme de compétitions ; il faut qu’on en discute.
-Y a rien à discuter tout est clair. On commence par le saut dans les dalles puis dans l’eau puis la course de vitesse  ,  le grimper de la falaise et enfin le saut d’une branche à l’autre !!
-Et moi je te dis qu’il vaut mieux commencer par le saut des branches puis la course de vitesse et enfin les autres jeux !
-Euuuuunnnooon mon ami !!!
-hhheooommm !!
-Comment hhheoomm !!? On va courir d’ici jusqu’au bout de la falaise puis on grimpe celle-ci et on saute dans l’eau de la  rivière ..
-Et pourquoi aller loin ? ;  l’arbre est tout à côté de nous on y fait notre jeu puis on verra la suite !!
Les deux se regardèrent bien dans les yeux  , l’un sourit à l’autre et après un court silence le lézard lui lança dans la face un haïku extraordinaire on lui disant :
Grenouille sait
Que le lézard sait qu’elle sait
Lui de même !
 La grenouille  ,  sans tarder lui répondit :
Saut de branches
Danger de mort « bbatt » à terre
ô !mes« plouc »s ! !!
 
-Qui les ferai ?!! lui répondit le lézard.
Ils rirent un long moment puis ils  s’embrassèrent joyeusement et partirent,en chantonnant , faire ensemble un tour au bord de leur nourricière rivière. Et depuis ce jour notre svelte et charmante grenouille devint une grande amie de notre merveilleux lézard .
La fourmi termina son histoire, l’éléphant rassasié  poussa un cri de plaisir et la remercia vivement pour le beau moment qu’il venait de passer avec elle. Il l’embrassa de sa trompe sur sa rose joue et alla voir ce qui se passait dans un coin où une meute de chacals s’était attroupée.
L’éléphant ne tarda pas à revenir, il revint de calmer un chacal qui protestait contre d’autres chacals qui ne l’avaient pas aidé dans sa dispute avec deux brebis, qui s’étaient emparées de force d’un chou, lui assenant d atypiques coups de corne dans la tempe.
 - pauuuuuvre chacal !  répéta  l’éléphant à trois ou quatre reprises .
 - On dirait que c’est la fin du monde !! lui répliqua la fourmi d’un clin de patte .

Ils se regardèrent dans les yeux.
Rirent en éclats.
Se poussèrent des corps.
Éclatèrent encore de fou rire
A qui la faute ? dit l’éléphant.
- Je ne sais pas ! Va voir du côté du hérisson ! ..  Et dis moi t’es poète ?
- Oui gros poète moi !
 
 
Les hérissons sans se soucier des appels du criquet descendirent au terrier du lézard à l’aide d’un roseau - astuce que notre criquet ignorait – dérobèrent son grenie, après avoir abattu de leurs piquants une vipère qui était entrain de mettre à sac les vivres du lézard.
Le grenier saccagé, les hérissons,qui étaient au nombre de quatre, se déplacèrent avec leur butin vers le seuil d’une grotte où ils trouvèrent une mouche, adossée bien calmement au mur, regardait elle aussi émue les scènes de ce grand bal. Elle n’avait pas faim, elle venait juste de prendre son dîner aux naseaux d’un mammouth qui dormait encore dans la grotte .
- Soyez tranquilles mes chers voisins, je ne vous dérangerai pas.
- t’es polie chère voisine ! ! lui  répondit en colère l’un d’eux .
La mouche touchée dans son amour- propre quitta immédiatement  le lieu et alla, en zézayant au dessus de tant d’espèces de bêtes,  se poser sur le nez  d’un musicien –ours  qui jouait de son tamtam tout en buvant de temps à autre de grandes gorgées de vin d’un toque à la porté de sa main Il buvait trop pour se faire oublier les piques des tiques qui pullulaient dans tout son corps.
La présence de la mouche  sur ses naseaux le mit en rage mais la mouche le rassura sagement de sa bonne conduite , elle le consola même de douces paroles, l’encouragea a continuer ses tapes sur son tronc de tamtam et pour encore gagner plus la confiance de l’ours  la mouche saisit le passage d’un frelon juste au dessus de ses oreilles et lui lança à haute voix un haïku où elle le mettait en garde, lui insinuant de laisser les ours et les gorilles continuer tranquillement leurs musique et chants :

Le tic-tac de tout
tam-tam toques et tiques
du tac au tac!

Le frelon tout en zézayant au dessus de la mouche commenta longuement son haïku en l'assurant qu'il n'a pas faim et qu'il n'avait pas l'intention d'atterrir sur les bêtes de l'orchestre tout simplement parce que lui aussi est un grand mélomane.
Ils continuèrent tous les deux à papoter sur divers sujets : le bal, les musiciens, les haïkus, les éléphants et les autres animaux. Puis après un instant ils entendirent pas loin d'eux un hibou ululer dans la pénombre d'un grand rocher et comme le frelon avait des liens tendus avec le hibou qui avait voulu un soir le picorer,cœur aigre de rancune le frelon l'injuria d'un haïku où il lui montra que ses ululements n'enchantent personne et qu'il serait mieux de se taire :

unique ulule
us utopie d'ubac
usa ses uts!

La mouche approuva les dires et le haïku du frelon et l'encouragea à perfectionner son sens d'observation pour être à la hauteur de la grenouille et de la fourmi qui sont de vraies et d'authentiques haïkistes.
Le frelon la remercia et continua sa volée puis après il revint pour lui dire un haïku sur un veau qui avait volé de la viande à des vilains renards et était entrain de la vomir dans le vallon tout à côté de la place. Les vaches et les autres boeufs l'avaient puni par des coups de corne et avaient décidé de le priver de sa part de luzerne puisque elle vint de se prendre pour un omnivore. le frelon dit:

Au val vomit
veau voeux de vilains volés
verrou de veto!

En ce moment, sur la face de la grande mare flottait une planche, au dessus d'elle il y avait deux chimpanzés qui y faisaient leurs acrobaties ,un ouistiti s'approcha d'eux leur suggéra de faire un pari avec l'un d'eux .Un crocodile lui aussi trouva l'idée bonne et se proposa arbitre du jeu. Effectivement l'un des deux chimpanzés se présenta comme adversaire du ouistiti qui lui est un grand joueur du yo-yo et un grand amateur du yoga. Le vainqueur aura une grosse somme d'argent leur disait le crocodile  .
Mais en réalité ce n'était qu'un mensonge. Le crocodile n'avait pas encore pris son repas et cherchait une astuce pour capturer dans le calme sa proie. Car il aimait beaucoup aussi la chair des ouistitis et adorait tant la beauté de leurs yeux qu'il comparait à du yaourt.
Le frelon sans quitter des yeux cette scène raconta à la mouche ce qu'il voyait puis après il résuma tout en un seul haïku que voici:

Yo-yo de yogi
au yacht yeux de yaourt
des yards de yen!

Cependant un criquet de passage au dessus des eaux avertit les trois singes du danger qu'ils en couraient. Ils le remercièrent et s'éloignèrent du crocodile leur dangereux prédateur !