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Sabine Peglion -
Marie-Claude Rousseau - Sylvie
Grégoire... et plus
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Les textes et les dessins reproduits ici sont partie intégrante
les uns des autres, puisque les textes sont écrits à
partir des dessins ou l'inverse, nous les avons toujours produits
ensemble. C'est un aperçu d'une exposition commune
réalisée à Serres dans les Hautes-Alpes (2006 :
Traces de corps). »
Jean-Luc
Gastecelle, de profession psychiatre et psychanalyste, est
déjà connu des lecteurs de Francopolis : des
poèmes de lui ont été retenus dans la sélection de
janvier 2009 où il se présente.
Visiter son
blog : Les sans ciel
Guillaume Poupard est docteur en psychopathologie, superviseur, psychothérapeute et enseignant certifié en Hypnose et Thérapies Brèves, auteur de nombreuses publications et d’ouvrages spécialisés. En tant qu’artiste plasticien il a signé de nombreuses expositions dans les Hautes-Alpes et en Province, ainsi que des illustrations de revues et livres d’art. Son site Dr.Poupard |
Livre 1 ![]()
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Livre 2
J’ai convoyé l’écheveau Des pierres infernales de mes contusions La silice lisse coule entre mes doigts Égrainant l’étoffe du temps Sablier de verre de mes secrets exophtalmiques. J’ai trop tardé A apprendre les rides infécondes du vent Ces baisers posés aux rives de tes absences Tant besoin de croire Aux dérives de tes cheveux Accrochés à mes doigts Comme on fait glisser les herbes Sur les gerçures du désir irradié Se délite le souvenir encré de mes forces sauvages vivaces invisibles secrètes Presque serein de me confondre à la terre de tes fantasmes et de tes sentences Appartenance virile Je suis l’œil de lynx de la névrose de tes mots Le bonheur résiste A l’entrejambe des femmes Il y a même des transpirations volatiles Au chevet des insomnies Je te suppose de manière frontale Au risque de murmurer le mot Les écorchures apaisent les courbes de ton regard Suis lové au creuset de tes rêves ![]() J’ai rendez vous avec le sillage nonchalant Des tortues de mer Reconnaissantes de mon aube océane Ce soir j’ai des envies de mers profondes et sombres Où se noyer dans les sables roux Révèle l’empreinte de l’inhumain Je suis à l’encoche de l’attente A l’essoufflement du reproche A la croisée de ta bouche Cette algue vive des sentiers creusés où tu écris Ce linge que tu déplies Qui enveloppe tes maux naissants Je suis l’oreille de ton murmure nu A la pointe des eaux imprévisibles Je reconnais ton silence D’après le frémissement Ça y est, je vois, je vois L’improbable Je ne ressens que la douleur de l’impossible L’articulation inflammatoire de ton cri |
Livre 3
J’ai
bâillonné
La résurgence acide de ton sourire D’argile et de perles Chiffonné les mots De la naissance de l’aube Miroir de faille Transpirante Dessinée (modelée) Avec la terre et les mains jointes De tes premières angoisses Macle de ton silence insoupçonnable Tu sais en ta naissance Éviter l’origine La trace des serpentines Habite ton regard Les rayures du soleil Apprivoisent ton cri Tu es en ton marbre figé Bouillonnant de la Parole des hommes Il y a du feu dans les pierres Il y a comme un trait incertain Qui justifie de vivre |
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Livre 4
Tracas
La peau des mots fissure Habillage sur mesure Emotion qui transpire à tue-tête Je suis cette cicatrice illisible du sommeil artificiel Chronique de l’oubli Nos chairs sont nos chaînes Qui nous délient Et annoncent la parole nue Le verbe entier du sourire Il y a parfois au fond de soi Un long trait fragile et gracile qui se tend Et qui pointille graphite Illicite Du voyage que jamais nous ne ferons Comme si de notre vie il ne devait rien rester
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Livre 5
Le silence n’efface pas le silence |
Livre 6 Les mots
recomposent la
Souffrance des corps Dans l’immensité De l’insolent silence Je suis la poussière Qui décale le temps L’instant tanné, écorché par le vent Je ne suis Que Trace Du Silence ![]() |
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Livre 7
Un rien parfois Fait obstacle à l’éclosion De la parole Il y a des paresses inexplicables Des oublis fertiles Qui opacifient le front des hommes Le coma des mots Comme associé au coma des pierres Dure encore Et ne nous surprend plus Dépouille De la souffrance Nous savons tous Qu’un jour Il y a réveil Une herbe dans le cœur Devant jour |
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Créé le 1 mars 2002
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