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elle se présente à vous.
Pourquoi écrire ? Sinon pour conjurer le temps. Pour contrer la protestation des fibres à vif. Ecrire, c’est funambuler entre deux vides. S’écarteler, faire le grand écart, le très grand. L’écrit est arraché à la dépossession. Au hiatus. Aux méandres de sol fissuré. Ecrire, c’est, d’ores et déjà, mourir à soi-même. C’est trouer la chair diaphane de l’instant. C’est un désespoir. Qui crie. Comme une peuplade. Qui déchire la texture même du ciel. Pourquoi écrire ? Sinon, pour passer au travers. Pour poignarder le nuage de la nausée. Pour incendier les cordes vocales du soir. Ecrire, c’est faire jouer l’écart, qui s’éparpille. C’est réunir des gerbes fibreuses, écorchées. ******
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Créé le 1 mars 2002
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