Les coquillages amarrés à la saine odeur de l'iode
On les ramasse à la cuillère
Dans la faïence d'un littoral de lumière

Sur la courbe sablée des lèvres
Leurs frères de la côte traqués
Par les dents blanches de la mer
Sont-ils mieux qui finiront las
Dans la laisse de la marée basse
Avec les bouts de cordage
Et des souvenirs de filets

Loin des bouteilles jetées par des Jonas en perdition
Que des îles mouvantes attirent.
Je laisse au vent le soin d'en révéler l'absurde
Dans un éclat de nacre
léger léger et pur
comme un clin d'oeil de phare.

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