Patricio Sanchez sélection mai 2009
il se
présente à vous.
Dans les villes de la Méditerranée les femmes
ont la peau
couverte de sable.
Leur couleur s’enracine à la pierre ancestrale.
Parfois, l’eau se faufile entre les mains d’un rocher, et
l’éclair
succombe au battement d’une aile éparse.
Tout peut détruire l’harmonie d’une vague.
Une cruche grecque survole l’éternité d’une mouette.
(C’est ainsi que nous concevons le monde).
A l’entrée d’une acropole un papillon se fait cendre.
Aucun grain de sel sur les marches du soleil.
Seul un sourire ou un clignement de paupières.
L’olivier renaît au passage d’un nuage.
Des draps mouillés glissent sur le corps d’une jeune femme
ailée.
Sur ce radeau il y a des figues et des dattes.
Une cruche d’eau fraîche et la douceur du vent.
Nous apercevons ses yeux fuyants.
Elle marche pieds nus, habillée d’une tunique transparente.
Une amphore sur le sable de la mer.
Un rubis et une pièce en or.
Toutes les villes de la Méditerranée ont la couleur du
sable.
Des arbres poussent quelque part dans cette contrée
(Je viens de lire un poème de
Gibran).
Palavas, 2000.
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