et tenter de ruser... encore une fois...


Ce soir, c'est la fête. Alors il sait qu'il ne rentrera pas tout seul. Il sait et se prépare.
Il aura beau ruser, contourner, se méfier comme celui qui sait, il sait aussi que « l'autre » fera en sorte de se trouver sur son chemin. La confrontation sera inévitable. Comme toujours.

Trois heures du matin. Retour tranquille à pied. La ville, il la connaît comme sa poche. Il devine celle qui l'attend, un peu plus loin. Ce soir, pas question de se laisser impressionner. Bientôt, il sera dans son lit.
Elle est là, devant lui. Imposante. Silencieuse. Elle le guette. Il lui jette un regard en coin. Elle aura beau faire de son mieux pour l'attirer, pour mieux le jeter ensuite comme d'habitude, ce soir, il sera fort. Et malin. Ce soir, ça va marcher.
Faire comme si elle était insignifiante. Transparente. Comme s'il ne la voyait pas. La nier tout en l'observant du coin de l'œil. Puis nonchalamment, l'air de rien, dévier de sa trajectoire. Juste ce qu'il faut pour rester digne. Et la piéger. La dépiter.

Tout semble fonctionner. Il la maintient à distance. Elle semble pétrifiée, stupéfiée par tant d'audace. Il jubile.

Le choc est encore violent. Le front encore ouvert. Comme toujours, elle a fait ce fameux et fourbe pas de côté qu'il n'a pu éviter. Jamais on ne le croira encore...
Qu'il l'a contourne par la droite ou par la gauche, la cathédrale se mettra toujours sur son chemin.
C'est pourtant la seule façon de rentrer chez lui, quand il n'est pas tout seul.

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