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Vincent Deyveaux, sélection février 2009
il se présente
à vous.
Sauna
On frappe une peau de
bouquin
S’échappe un Raga du matin
Cuillère droite au fond du verre
Une minute avant l’hiver
Un canapé d’hommes au fumoir
Bassin de glace au point du soir
Le torse brule une simagrée
On me sourit cent-dix degres
La radio varie les effets
En Europe arrivent les Roms
Un bruit de flaque sans reflet
L’image a pour écho l’idiome
Jeudi le jour de Jupiter
Un kilomètre sur la mer
Un carré bleu pièce de verre
Je vois des corps lutter sous l’air
Ne discernant plus la musique
Je zoome sur le métronome
Mais le rythme rend amnésique
On oubliera « Si c’est un homme »
L’H aspiré retourne à l’air
Une guitare entoure un feu
L’acide longe l’annulaire
Des gens remuent dans les cheveux
Entre le singe et le robot
On a posé la courte-échelle
Ne reste plus que le pied-bot
A refuser la passerelle
Un mur épais d’habits de Chine
Têtes éponymes à la criée
Tu es entré dans la machine
Une pagode et un charnier
Accouchement par le genou
On bat la terre à quatre temps
Un membre noir se joint à nous
Sous le regard de l’Harmattan
Des inconnus dans l’équation
A gauche à droite égalité
Dans la marmite une motion
Le président est alité
Un chien trop long bloque l’entrée
Un vendredi contre la tempe
Le magasin mord en retrait
Demain le jour sous une lampe
Le téléphone écrit le son
La terre est prise pour caisson
Ailes autour du talon d’Achille
La lettre glisse sur l’argile
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