Entrevue avec
Luci-Louve Mathieu
par Gertrude Millaire
22 janvier 2003.dans un Café à Montréal
Jour le plus froid, un vent généreux, fort présent
qui vous glace sur place, et pourtant jour de rencontre, jour de chaleur,
de souffle que dis-je un ouragan de vie passe.
Luci-Louve est là devant moi, toutes mes angoisses et mes
peurs fondent. elle est là et sa présence est entière,
la conversation s'engage sans aucune gêne: nous sommes sur la même
longueur de neige et nous buvons aux mêmes aurores boréales.
Avant toute chose, je tiens à vous préciser que mon coup
de coeur pour Louve vient de son écriture, sa façon
d'animer les paysages, de déneiger l'émotion. Je marche
à ses mots et me laisse guider dans ses espaces qui sont aussi un
peu les miens.
Je marche dans ses pas et c'est pourquoi j'ai voulu la rencontrer,
mieux la connaître et comprendre pourquoi sa poésie éveille
en moi tant de scènes animées et tant d'émotions.
« je suis une peau d'arbre que balance le vent »
à ces mots j'entends la blessure de la feuille de bouleau
que le vent déchire.
Il faut lire sa classification de la poésie pour saisir combien
la simplicité de cette poète est d'une richesse à
vous couper le souffle.
« il y a dans la poésie
l'horizontal
la vertical
l'oblique
l'horizontal
est le poème plat, uniforme, on le lit de gauche à droite
comme un coucher de soleil à l'horizon.
.
le vertical
qui monte ou descend
il va chercher le ciel et l'amène à la terre
parle de l'homme debout.
l'oblique
le fou
qui ne va nulle part
il penche, se cherche, revient
de surprises en surprises."
Vous trouverez l'explication détaillée de cette description
pour
tout le moins original sur son site dans la rubrique
lettres.
Puis revenez, vous êtes maintenant équipés pour
marcher
lentement dans ses sentiers sans vous égarer.
On passe par la forêt
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